Ce manuscrit composite contient des prières en allemand et est orné de 12 initiales historiées. Il a été écrit par Dorothée von Hof (1458-1501), fille de Henri Ehninger et de Marguerite von Kappel. Il contient, en plus de l'Officium parvum BMV et de diverses prières (surtout à la Vierge Marie et pour la Passion du Christ), les Hundert Betrachtungen du Büchlein der ewigen Weisheit de Henri Suso et des prières attribuées à Thomas d'Aquin. Les propriétaires de ce manuscrit sur papier, écrit en 1483, étaient probablement les sœurs du couvent dominicain de Sainte-Catherine à Saint-Gall, desquelles Dorothée von Hof est mentionnée en qualité de bienfaitrice.
En ligne depuis: 21.12.2010
Le livre de prières comprend des oraisons de la collection du duc Guillaume III de Bavière (ff. 1v-16r), des prières à la Vierge (ff. 17r-39r), des prières, entre autres, pour la sainte messe (ff. 39v-45v), ainsi que pour la communion (ff. 80r-88v). Des vers de saint Bernard (ff. 46v-50v) et plusieurs autres bénédictions et prières (ff. 51v-78v) sont intercalés dans ces prières. D'après le colophon (f. 81v), le scribe professionnel Simon Rösch est l'auteur de la copie du texte ainsi que des initiales simples et fleuronnées. Les prières sont en souabe. Aux ff. 89 et 90 (collé sur le contreplat postérieur), une autre main a ajouté une prière. Les nombreuses formes au féminin des prières laissent penser que le commanditaire était une femme, probablement d'un couvent féminin de Saint-Gall.
En ligne depuis: 13.06.2019
Le bréviaire peut être attribué à l'ordre des Célestins en raison de la rubrique au folio 122r. D'après les annotations du scribe aux ff. 211v, 271v et 319v, il a été copié par le frère Johannes Mouret d'Amiens. Copié dans une écriture minuscule, le manuscrit est orné de nombreuses et délicates initiales filigranées, ainsi que de quelques dessins à la plume de visages et de dragons dans les marges.
En ligne depuis: 18.06.2020
Livre de prières de petit format, en parchemin très fin, contenant des prières en latin et quelques-unes en français. Les armes à la p. 3 désignent la famille Montboissier, originaire d'Auvergne, comme commanditaire. En plus d'une Crucifixion qui occupe la moitié d'une page (p. 3), le manuscrit comporte de nombreuses initiales très petites, la plus grande partie ornées de têtes d'animaux et, aux pp. 97-146, de nombreuses miniatures qui occupent quatre lignes du texte, avec des représentations de saints.
En ligne depuis: 13.10.2016
Le livre de prières de petit format en allemand contient des prières au Christ, sur la Passion et la Communion, à la Vierge et à différents saints, d'autres prières portant sur différents thèmes, des réflexions sur la Passion et les dévotions selon Jean Gerson. Aux ff. 38v et 39r, il y a deux miniatures en pleine page. Elles montrent le Christ en croix entre la Vierge et saint Jean (f. 38v) et la Pietà avec les instruments de la Passion (Arma Christi, f. 39r). Le manuscrit a probablement été réalisé pour un couvent féminin ou pour l'usage d'une femme, même si quelques formes masculines apparaissent aussi dans les prières. Suivant la note de possession au f. 185r, le manuscrit appartenait au XVIIIe siècle au monastère bénédictin de S. Wiborada à St. Georgen au-dessus de Saint-Gall.
En ligne depuis: 10.12.2020
Le Directorium perpetuum du monastère de Saint-Gall, commandité par l'abbé Franz von Gaisberg (1504–1529), comprend sept volumes (Cod. Sang. 533–539). Il contient au total 36 regulae sur l'ordonnance de la liturgie des heures pour tous les calendriers annuels, sur la base des jours de Pâques, situés à des dates variables selon les années. Chaque règle commence avec l'Epiphanie ; les règles pour les fêtes du temps de Noël jusqu'à la vigile de l'Epiphanie (qui ne dépendent pas de la date à laquelle tombe Pâques) sont réunies dans le Cod. Sang. 539. Le Cod. Sang. 533 contient les première et deuxième règles pour Pâques qui tombe le 22 ou le 23 mars (date de référence dans le codex: septuagésime, 18/19 janvier). L'enluminure du manuscrit est due à Nikolaus Bertschi de Rorschach: à la p. 6 une miniature en pleine page (en haut, la déploration du Christ avec le commanditaire et, en bas, Gall et Otmar tenant son blason), à la p. 7 et 65 des initiales à la feuille d'or et des bordures richement décorées. Au contraire des volumes suivants, celui-ci n'a pas été écrit par Fridolin Sicher.
En ligne depuis: 23.06.2016
Le Directorium perpetuum du monastère de Saint-Gall, commandité par l'abbé Franz von Gaisberg (1504–1529), comprend sept volumes (Cod. Sang. 533–539). Il contient au total 36 regulae sur l'ordonnance de la liturgie des heures pour tous les calendriers annuels, sur la base des jours de Pâques, situés à des dates variables selon les années. Chaque règle commence avec l'Epiphanie ; les règles pour les fêtes du temps de Noël jusqu'à la vigile de l'Epiphanie (qui ne dépendent pas de la date à laquelle tombe Pâques) sont réunies dans le Cod. Sang. 539. Le Cod. Sang. 534 contient les règles 3 à 10 pour la date de Pâques située entre le 24 et le 31 mars (date de référence dans le manuscrit : Septuagésime, du 20 au 27 janvier). La décoration du manuscrit est l'œuvre de Nikolaus Bertschi de Rorschach et d'un assistant : aux p. 3, 41, 83, 135, 243, 301 et 360, figurent des initiales de couleur (en partie sur fond or) avec des rinceaux ou des bordures richement décorées. Le volume a été copié par l'organiste de la cathédrale de Saint-Gall, Fridolin Sicher. Il s'agit du seul volume sur le sept à avoir été enchaîné (liber catenatus).
En ligne depuis: 14.12.2018
Le Directorium perpetuum du monastère de Saint-Gall, commandité par l'abbé Franz von Gaisberg (1504–1529), comprend sept volumes (Cod. Sang. 533–539). Il contient au total 36 regulae sur l'ordonnance de la liturgie des heures pour tous les calendriers annuels, sur la base des jours de Pâques, situés à des dates variables selon les années. Chaque règle commence avec l'Epiphanie ; les règles pour les fêtes du temps de Noël jusqu'à la vigile de l'Epiphanie (qui ne dépendent pas de la date à laquelle tombe Pâques) sont réunies dans le Cod. Sang. 539. Le Cod. Sang. 535 contient les règles 10 à 17 pour la date de Pâques située entre le premier et le 7 avril (date de référence dans le manuscrit : Septuagésime, du 28 janvier jusqu'au 3 février). La décoration du manuscrit est l'œuvre de Nikolaus Bertschi de Rorschach et d'un assistant : à la page 6 se trouve une miniature en pleine page (dans le registre supérieur, la déploration du Christ avec le commanditaire, dans le registre inférieur, Gall et Othmar portant des armes), aux p. 6a, 54, 108, 164, 211, 263 et 317, initiales de couleur (à la p. 164 sur fond or) avec des rinceaux ou des bordures richement décorées. Le volume a été copié par l'organiste de la cathédrale de Saint-Gall, Fridolin Sicher.
En ligne depuis: 14.12.2018
Le Directorium perpetuum du monastère de Saint-Gall, commandité par l'abbé Franz von Gaisberg (1504–1529), comprend sept volumes (Cod. Sang. 533–539). Il contient au total 36 regulae sur l'ordonnance de la liturgie des heures pour tous les calendriers annuels, sur la base des jours de Pâques, situés à des dates variables selon les années. Chaque règle commence avec l'Epiphanie ; les règles pour les fêtes du temps de Noël jusqu'à la vigile de l'Epiphanie (qui ne dépendent pas de la date à laquelle tombe Pâques) sont réunies dans le Cod. Sang. 539. Le Cod. Sang. 536 contient les règles 18 à 25 pour la date de Pâques située entre le 8 et le 15 avril (date de référence dans le manuscrit : Septuagésime, du 4 au 11 février). La décoration du manuscrit est l'œuvre de Nikolaus Bertschi de Rorschach et d'un assistant : aux pages 5, 53, 107, 161, 213, 259, 313 et 367, figurent des initiales de couleur (celle de la page 213 sur fond or) avec des rinceaux ou des bordures richement décorées. Le volume a été copié par l'organiste de la cathédrale de Saint-Gall, Fridolin Sicher.
En ligne depuis: 14.12.2018
Le Directorium perpetuum du monastère de Saint-Gall, commandité par l'abbé Franz von Gaisberg (1504–1529), comprend sept volumes (Cod. Sang. 533–539). Il contient au total 36 regulae sur l'ordonnance de la liturgie des heures pour tous les calendriers annuels, sur la base des jours de Pâques, situés à des dates variables selon les années. Chaque règle commence avec l'Epiphanie ; les règles pour les fêtes du temps de Noël jusqu'à la vigile de l'Epiphanie (qui ne dépendent pas de la date à laquelle tombe Pâques) sont réunies dans le Cod. Sang. 539. Le Cod. Sang. 537 contient les règles 26 à 31 pour la date de Pâques située entre le 16 et le 21 avril (date de référence dans le manuscrit : Septuagésime, du 12 au 17 février). La décoration du manuscrit est l'œuvre d'un assistant de Nikolaus Bertschi de Rorschach : aux pages 7, 63, 119, 175, 231 et 287, figurent des initiales de couleur avec des rinceaux ou des bordures richement décorées. Le volume a été copié par l'organiste de la cathédrale de Saint-Gall, Fridolin Sicher.
En ligne depuis: 14.12.2018
Le Directorium perpetuum du monastère de Saint-Gall, commandité par l'abbé Franz von Gaisberg (1504–1529), comprend sept volumes (Cod. Sang. 533–539). Il contient au total 36 regulae sur l'ordonnance de la liturgie des heures pour tous les calendriers annuels, sur la base des jours de Pâques, situés à des dates variables selon les années. Chaque règle commence avec l'Epiphanie ; les règles pour les fêtes du temps de Noël jusqu'à la vigile de l'Epiphanie (qui ne dépendent pas de la date à laquelle tombe Pâques) sont réunies dans le Cod. Sang. 539. Le Cod. Sang. 538 contient les règles 32 à 36 pour la date de Pâques située entre le 22 et le 26 avril (date de référence dans le manuscrit : Septuagésime, du 18 au 22 février). La règle numéro 36 (pour le cas rarissime où Pâques tombe le 26 avril) couvre seulement les mois de janvier et février, parce que les années avec cette date de Pâques sont toujours bissextile et donc c'est la règle précédente qui s'applique. La décoration du manuscrit est l'œuvre d'un assistant de Nikolaus Bertschi de Rorschach : aux pages 1, 57, 115, 173, 235, figurent des initiales de couleur avec des rinceaux ou des bordures richement décorées. Le volume a été copié par l'organiste de la cathédrale de Saint-Gall, Fridolin Sicher.
En ligne depuis: 14.12.2018
Le Directorium perpetuum du monastère de Saint-Gall, commandité par l'abbé Franz von Gaisberg (1504–1529), comprend sept volumes (Cod. Sang. 533–539). Il contient au total 36 regulae sur l'ordonnance de la liturgie des heures pour tous les calendriers annuels, sur la base des jours de Pâques, situés à des dates variables selon les années. Chaque règle commence avec l'Epiphanie. Le Cod. Sang. 539 réunit les sept règles possibles pour les fêtes de Noël jusqu'à la vigile de l'Epiphanie (qui ne dépendent donc pas de la date de Pâques). L'enluminure du manuscrit est l'œuvre de Nikolaus Bertschi de Rorschach: à la p. 4, une miniature en pleine page, aux p. 5, 21, 37, 53, 69, 85 et 101 des initiales en couleurs (en partie sur fond d'or) avec entrelacs et bordures richement décorées. Le volume a été écrit par l'organiste de la cathédrale de Saint-Gall Fridolin Sicher.
En ligne depuis: 26.09.2017
Lectionnaire pour les fêtes des saints écrit, à la demande du prince abbé Franz Gaisberg (1504-1529), au moins en partie par le bibliothécaire de Saint-Gall Anton Vogt (vers 1486-1529). La décoration (entrelacs avec fleurs et animaux, nombreuses initiales enluminées, parmi lesquelles six avec des représentations figurées) est l'oeuvre de l'enlumineur Nikolaus Bertschi de Augsbourg. Un calendrier (f. 1r-130r) précède le lectionnaire, auquel succèdent des lectures pour la commemoratio des saints de Saint-Gall et de Marie, ainsi que les prières pour les collectes à l'occasion des fêtes des saints (f. 130v-146r).
En ligne depuis: 23.06.2014
Graduel de grand format, richement illustré, contenant des chants à quatre voix, de l'Abbaye de Saint-Gall, écrit et enluminé en 1562. A la demande du prince-abbé Diethelm Blarer, l'italien Manfred Barbarini Lupus de Correggio composa ces chants (difficiles), le Père Heinrich Keller (1518-1567) écrivit le texte et l'enlumineur Kaspar Härtli de Lindau sur le lac de Constance enlumina les premières pages des principales fêtes de l'année liturgique avec des bordures richement ornées et un grand nombre de miniatures (y compris cinq en pleine page). Le volume contient aussi les armoiries de tous les moines vivant jadis à Saint-Gall, sur les pages ornées sont aussi représentés plusieurs instruments de musique de ce temps dont certains ne sont plus connus aujourd'hui.
En ligne depuis: 09.12.2008
Antiphonaire de grand format contenant des chants à quatre voix, écrit et enluminé entre 1562 et 1564. A la demande du prince abbé Diethelm Blarer (1530-1564), le compositeur italien Manfredi Barbarini Lupo da Correggio composa les pièces pour quatre voix - antiphons, répons, hymnes et psaumes pour les fêtes solennelles de l'année, ainsi que les passions selon Matthieu, Marc et Luc. Le texte fut transcrit par le Père Heinrich Keller (1518-1567) et l'enlumineur Kaspar Härtli de Lindau sur le lac de Constance réalisa une enluminure en pleine page représentant la Crucifixion et tous les saints (f. IVr) et une de donation avec les armoiries des conventuels vivant à ce moment-là à Saint-Gall (f. 1r).
En ligne depuis: 23.06.2014
Antiphonaire pour toute l'année liturgique, écrit en notation allemande du plain-chant sur une portée à quatre lignes. Le volume provient probablement d'un monastère bénédictin français, bourguignon ou flamand ; au plus tard depuis environ 1510, il se trouve dans la bibliothèque de l'Abbaye de Saint-Gall. La décoration se compose de quelques grandes initiales en couleur avec entrelacs et de nombreuses cadelures décorées avec des visages ou des animaux.
En ligne depuis: 25.06.2015
Collection de biographies de saints romains anciens (entre autres Sébastien, Agnès et Emerentia, Agathe, Lucie, Blandine) ainsi qu'une copie de la vie de saint Vaast, évêque d'Arras, composée par Alcuin d'York. Le manuscrit contient également le sermon De ieiunio (Sur le jeûne) de saint Ambroise. Le codex fut écrit, selon toute vraisemblance, vers 900, à l'Abbaye de Saint-Gall.
En ligne depuis: 21.12.2009
Contient, parfois dans le meilleur état de transmission, les vies des saints Richard, Denis, Grégoire le Grand, Léger, Vaast, Nazaire, Marc l'Evangéliste, Côme et Damien.
En ligne depuis: 31.12.2005
Le manuscrit contient une copie, probablement réalisée dans la région du lac de Constance au XIVème siècle, de la partie principale de la Legenda Aurea de Jacques de Voragine (p. 5−691) ainsi qu'une petite partie dudit appendice Provincia (p. 691−701). Sur les trois dernières pages a été ajouté un sermon pour la fête des saints Pierre et Paul (29 juin). Les restes d'un document encollé à l'intérieur de la couverture antérieure et postérieure (peut-être des parties de l'écrit « Konstanz ») et une marque de propriété, datable de la fin du XVème-début du XVIème siècle, d'une communauté de sœurs à proximité de Stammheim (Vnnser frouwen ze niderstamhem ist das …) à la p. 704 indiquent une origine dans la région du lac de Constance. Ceci laisse penser à la communauté des béguines de Haslen dans la commune d‘Adlikon dans la région du Weinland zurichois, sécularisée durant la Réforme. Au plus tard au milieu du XVIIIème siècle, le volume se trouve dans la bibliothèque de l'Abbaye de Saint-Gall.
En ligne depuis: 23.06.2016
La plus ancienne version allemande de la vie du saint de Saint-Gall, Notker le Bègue († 912), écrite par le conventuel de Saint-Gall Hans Conrad Haller (1486/90-1525) pour les bénédictines de l'Abbaye de Saint-Georges au-dessus de Saint-Gall, en 1522. Manuscrit orné par des initiales et des bordures. A la fin de la vita, prennent place des prières en allemand ainsi qu'une traduction allemande du traité « Von der geistlichen Ritterschaft der Mönche » (Exhortationes ad monachos) de l'abbé de Sponheim, Johannes Trithemius (1462-1516)
En ligne depuis: 09.12.2008
Version allemande de la vie de Jésus selon les quatre Evangiles, dans une recension en langue germanique. Avec des initiales enluminées colorées et 21 initiales avec des représentations figurées dessinées à la plume, puis en grande partie colorées. Le copiste, et probablement aussi le premier propriétaire, Rudolf Wirt, mentionne à la fin du texte à la p. 463 son nom et la date d'achèvement du manuscrit: le 9 janvier 1467. Le volume provient d'un monastère féminin de Saint-Gall et rejoignit la bibliothèque abbatiale entre 1780 et 1792.
En ligne depuis: 23.06.2014
Copie du Roman d'Alexandre de Johannes Hartlieb (1468) de Munich, médecin, traducteur et poète. Cet exemplaire est celui qu'Hartlieb a fait écrire en 1454, dans une écriture bâtarde, par le calligraphe Johannes Frauendorfer de Thierenstein, pour le prince Albrecht III de Bavière (1451-1460) et son épouse Anna von Braunschweig. Il est illustré par 45 initiales colorées, de six à treize lignes, probablement de la main du miniaturiste bavarois Hans Rot, avec un grand nombre de rangées de feuilles d'acanthe, simples ou en méandre, où s'ébattent différents animaux et où se laissent reconnaître bien des fleurs locales. Le Roman d'Alexandre était jusqu'en 1500 l'un des plus célèbres roman en prose en langue allemande.
En ligne depuis: 31.07.2009
La plus ancienne copie de la Chronique de Constance de Gebhard Dacher, écrite par l'auteur lui-même, entre 1458 et 1472, et illustrée par une série de dessins colorés à la plume, avec la plus ancienne vue de la ville de Constance. Elle parvint au plus tard au XVIIIe siècle dans la bibliothèque de l'Abbaye de Saint-Gall.
En ligne depuis: 31.07.2009
Copie annotée de l'oeuvre d'Aristote De natura animalium tractatus XIX, dans une transcription latine de l'érudit Michael Scotus († vers 1235), écrite au XIIIe s. et ornée d'une initiale historiée partiellement dorée et représentant un homme assis devant un livre. En 1453, le codex s'est retrouvé en possession d'un Johannes Kalb de Wangen (en Allgäu) et fut relié avec une reliure souple.
En ligne depuis: 15.04.2010
Ce manuscrit (aussi appelé « St. Galler Epenhandschrift »), écrit sur deux colonnes et d'une manière très uniforme par trois copistes principaux anonymes et par quatre copistes secondaires, offre dans la meilleure rédaction un recueil unique en son genre de récits des héros et des chevaliers en ancien allemand moyen. Il contient « Parzival » (p. 5−288 ; version D) de Wolfram von Eschenbach, la Chanson des Niebelungen (p. 291−416 ; version B) avec la « Klage » conclusive (p. 416−451 ; version B), le poème « Karl der Grosse » (p. 452−558 ; version C) de Stricker, le récit en vers « Willehalm » (p. 561−691 ; version G) de Wolfram von Eschenbach ainsi que cinq strophes (« Sangspruchstrophen ») de Friedrich von Sonnenburg (p. 693 ; version G). Sans doute jusqu'en 1768, date de l'acquisition du manuscrit par l'Abbaye de Saint-Gall, se trouvaient aussi à la fin de ce volume des fragments des épopées en vers « Die Kindheit Jesu » de Konrad von Fussesbrunnen et Unser vrouwen hinvart de Konrad von Heimesfurt. Ces deux dernières œuvres furent extraites avant 1820 du manuscrit épique et se trouvent à présent dans la Staatsbibliothek Preussischer Kulturbesitz à Berlin (mgf 1021) et respectivement dans la Badische Landesbibliothek à Karlsruhe (Cod. K 2037). Le manuscrit, illustré par 78 initiales peintes de façon uniforme par des artistes inconnus de l'école de miniature de Padoue, a dû être commandité par un riche personnage, intéressé par les épopées en moyen-haut-allemand. Le premier propriétaire connu nommément était l'humaniste glaronnais et savant universel Aegidius Tschudi (1505−1572), dont le legs de manuscrits put être acquis en 1768 par l'Abbaye de Saint-Gall.
En ligne depuis: 08.10.2015
Le manuscrit, copié en 1499 dans l'entourage du maître d'école de Lindau, Cunradus Reuschman (note p. 448), contient surtout des œuvres d'auteurs antiques, en plus de textes d'auteurs italiens du XVe siècle. Tous les textes sont encadrés par un commentaire et les œuvres les plus importantes précédées d'un argumentum. Il y a souvent des pages blanches entre chaque texte. Dans les marges se trouvent de simples dessins à la plume (pp. 498–501, 504, 511, 513 ; à la p. 706 et 712 esquisses de mappemonde). A la p. 3, il y a un dessin en pleine page de la ville de Troie. En détail, les textes sont les suivants: Publius Baebius Italicus, Ilias latina (pp. 5–51); Virgile, Georgica (pp. 57–146) ; Horace, Epistolae (pp. 148–230) ; Horace, Carmen saeculare (pp. 231–234) ; Lactance, De ave Phoenice (pp. 234–241) ; Perse, Satires (pp. 245–282); Margarita passionis, inc. Cum prope pasca foret (pp. 283–288) ; Sénèque, De providentia (pp. 289–298); Agostino Dati, Elegantiolae (pp. 323–361) ; Carmen de dolo et astutia cuiusdam mulieris, inc. Summe procus caveat ducatur ne mala coniunx (pp. 362–365); hymnes (pp. 366–388) ; Parvulus philosophiae moralis (pp. 395–417) ; Domenico Mancini, De quattuor virtutibus (pp. 419–488) ; Hieronymus de Vallibus, Jesuida (pp. 491–514) ; Matteo Bosso, Oratio in beata coena domini (pp. 515–524) ; Pseudo-Leonardo Bruni, Comoedia Poliscena (pp. 539–549); Térence, Andria (pp. 563–621) ; Virgile, Bucolica (pp. 629–660) ; Horace, Ars poetica (pp. 661–678); Horace, Epodes (pp. 679–692) ; Pseudo-Virgile, Moretum (pp. 692–694) ; Pseudo-Ovide, Remedia amoris, inc. Qui fuerit cupiens ab amica solvere colla (pp. 694–695) ; Pseudo-Ovide, De arte amandi, inc. Si quem forte iuvat subdi sapienter amori (pp. 695–698) ; un traité sur la ponctuation, De kanone punctorum (p. 699) ; Virgile, Aeneis, lib. 1 et 3 (pp. 701–726 et 741–760) ; Salluste, De coniuratione Catilinae (pp. 765–802) ; Salluste, De bello Iugurthino, incomplet (pp. 803–804) ; Sénèque, Epistolae morales (pp. 812–853).
En ligne depuis: 04.10.2018
De bello civili (aussi connu sous le titre de Pharsale) de Marcus Annaeus Lucanus (39-65 ap. J.-C.), un poème épique sur la guerre civile entre Pompée et César dans les années 48 à 45 av. J.-C. Manuscrit avec quelques rares dessins à la plume.
En ligne depuis: 12.06.2006
Le manuscrit en parchemin contient le Doctrinale d'Alexandre de Villedieu avec le commentaire qu'en a fait le maître Bertholdus Turicensis. On ne connaît rien d'autre de ce commentateur zurichois, ni du copiste, un certain « Hermannus », dont les noms sont révélés au colophon (p. 123). Le volume disposé sur deux colonnes est soigneusement articulé : les hexamètres du doctrinal sont généralement divisés en paragraphes d'un ou plusieurs vers et copiés dans une taille plus grande que les commentaires qui les suivent. Ce commentaire plus ou moins long selon les vers est en outre truffé d'abréviations contrairement au texte commenté. D'élégantes initiales filigranées, caractéristiques de la production enluminée du Haut-Rhin au début du XIVe siècle, ponctuent l'ensemble de cet exemplaire. La présence du sceau de l'abbé Diethelm Blarer (p. 59) confirme sa présence à la Stiftsbibliothek au plus tard depuis 1553-1564.
En ligne depuis: 20.12.2023
Le glossaire palimpseste Abba-Ababus est un des manuscrits les plus anciens de la Bibliothèque abbatiale de St-Gall qui existe encore en tant que livre relié. Le glossaire, dans lequel un mot latin est expliqué par un autre, a probablement été écrit à l'abbaye de Bobbio à partir de textes du Ve siècle. Les textes inférieurs, plus ou moins lisibles, contiennent des fragments des psaumes et du livre de Jérémie de l'ancien testament ou des extraits d'œuvres du grammairien Donatus et du poète romain Térence. Avec une miniature d'un rhéteur en pose d'orateur.
En ligne depuis: 09.12.2008
Les cinq parties du manuscrit ont été copiées par différents scribes, dont le conventuel de Saint-Gall Hans Conrad Haller (1486-1525), calligraphe, prêtre et, de 1523 à 1525, bibliothécaire du monastère de Saint-Gall, qui a transcrit plusieurs œuvres comme un missel et de la littérature spirituelle, ainsi qu'une vie de Notker Balbulus. Dans le Cod. Sang. 1006, Haller a souvent laissé des souscriptions, par exemple aux pages 531 et 540. Les cinq parties du manuscrit contiennent les textes suivants : dans la partie I, des oraisons pour la Passion (pp. 13-45), et des mystères – en partie fragmentaires –, dont le Ludus ascensionis (pp. 33-44). Partie II (pp. 46-65) : prière à sainte Dorothée, traduite du latin et copiée en 1430 selon le copiste (pp. 61-62). Partie III (pp. 66-80) : le Der Seele Klage d'Heinrich der Teichner. Partie IV (pp. 81-95) : liturgie des heures du Christ. Partie V (pp. 96-762) : un grand nombre de textes édifiants comme des prières et des réflexions dont Ein babst lag uurmals an dem tod (pp. 188-90), St. Anselmi Fragen an Maria (pp. 406-486) et un Salve Regina en rimes et en allemand (pp. 508-524).
En ligne depuis: 14.12.2018
Le manuscrit, copié par le moine de Saint-Gall Jakob an der Rüti (1562-1615), peut-être pour son usage personnel, contient dans la première partie (f. 1r-125r) des répons pour les fêtes solennelles de l'année liturgique, avec des mélodies en notation allemande du plain-chant (Hufnagelnotation) et souvent des indications pour les processions. A la fin, se trouvent des indications sur le lieu où se déroulent certaines vêpres (f. 126r-128r), d'autres indications sur l'ordre des processions (f. 128v-136v), des mélodies pour la doxologie (f. 128v-140v), des indication pour les vêpres de l'abbas scholasticus le jour de Saint Jean et lors de la veillée de la fête de la Circoncision (f. 140v-147v), ainsi que des oraisons pour les processions (f. 150r-155v). Jakob an der Rüti a décoré le manuscrit avec quelques dessins maladroits à la plume et des bordures (enluminures en pleine page aux f. 1r, 58v-59r et 77v-78r, en plus des représentations figurées dans les initiales). Il se nomme au f. 126r avec les initiales (F.I.A.R.), au f. 125r avec son nom complet (effacé, mais lisible à la lumière UV: Per me fratrem Jacobum An der Rüti …um Anno 1582).
En ligne depuis: 23.06.2014
Le manuscrit contient plusieurs textes normatifs et est destiné aux sœurs du couvent cistercien de Günterstal. Il est écrit en partie en allemand, en partie en latin. Il commence par un traité sur la simonie, en latin et allemand, écrit par le ‘brůder Johannes' et dédié à ‘der erwurdigen frowen von Mulhein', probablement Veronica von Mülheim, abbesse du couvent de décembre 1504 jusqu'à sa mort en mai 1508. Johannes pourrait avoir été un moine de Tennenbach, le monastère cistercien qui détenait la responsabilité de la cura animarum des religieuses. Le reste du manuscrit contient un certain nombre de traductions de textes normatifs de l'ordre cistercien, parmi lesquels le Liber definitionum et l'Ecclesiastica Officia. La traduction allemande et la prise en compte uniquement des chapitres les plus pertinents démontrent l'usage de ce manuscrit par les moniales. Plusieurs de ces traductions furent aussi envoyées dans le couvent des cisterciennes de Lichtenthal, près de Baden-Baden. Bien que le couvent n'ait jamais été officiellement réformé, ce manuscrit atteste des aspirations à une réforme dans la première partie du XVIème s. Le manuscrit fut acquis en 1782 par le moine de Saint-Gall Gall Metzler (1743-1820), curé à Ebringen près de Fribourg, paroisse appartenant encore à Saint-Gall.
En ligne depuis: 17.12.2015
Le petit livre de prières de l'abbé Otmar Kunz (1564-1577), qui présente une riche ornementation sur quelques pages (fleurs, entrelacs, animaux), fut écrit et décoré en 1574 par un artiste inconnu. Les deux miniatures en pleine page sont les plus dignes de mention. A la p. 4, l'abbé est représenté en habits de fête, agenouillé dans un paysage avec une cité, des collines et des arbres, et au-dessus de lui, se trouve le Père avec le globe terrestre, la main levée en signe de bénédiction. A la p. 10, l'abbé de Saint-Gall, vêtu d'une simple tunique, est agenouillé avec Marie et Jean au pied du Christ sur la croix. Le livre de prières contient (depuis la p. 11) les cinq psaumes dits de la Passion (Ps 22, 31, 55, 69, 109). A ceux-ci s'ajoutent les 15 psaumes du graduel, les vigiles des morts et les sept psaumes pénitentiels avec les litanies de tous les saints. Après la mort de l'abbé Otmar, un copiste portant les initiales FVF a ajouté une prière (pp. 105−109); il s'agit peut-être du frère Ulpianus Fischer d'Überlingen, entré au monastère de Saint-Gall en 1583. Le livre de prières de l'abbé d'alors appartenait en 1594 au moine saint-gallois Georg Spengler, natif de Wil († 1609). En 1599, le codex reçut son actuelle reliure avec des impressions à froid.
En ligne depuis: 22.06.2017
Le volume commémoratif pour le doyen de Saint-Gall, p. Ägidius Hartmann (1691-1776), s'intitule la Corona gloriae et sertum exultationis. La communauté monastique le lui a dédié pour son jubilé d'or sacerdotal le 16 octobre 1766. Chacun des trois poèmes, odes et élégies louent Ägidius Hartmann en tant que dispensateur de sacrements, pasteur et sacerdoce jubilaire. Chaque poème est précédé par un emblème avec une fleur dans un jardin; tandis que chacune des trois sections débute avec une couronne de trois fleurs. Le volume fut dessiné et probablement aussi copié par le p. Domenikus Feustlin (qui a aussi copié l'antiphonaire en quatre volumes Cod. Sang. 1762, 1763, 1764 et 1795). A la fin du manuscrit, il y a deux livrets de petit format avec des textes commémoratifs pour l'abbé Beda Angehrn. Il reçut, en 1778, le premier texte, intitulé Duplicis piique voti unanimis consensio, de ses élèves de Kreuzlingen. Le second, Alte und neue Dichtkunst. Ein Tafelgesang, lui fut aussi offert en 1778 par le chapitre impérial de Petershausen à Constance. Ces deux écrits étaient probablement destinés à un spectacle chanté, puisqu'ils contiennent des airs et un chœur, mais pas de notation musicale.
En ligne depuis: 04.10.2018
Vespéral pontifical du prince-abbé de Saint-Gall Cölestin Sfondrati (abbatiat 1687–1696). Il fut trouvé en 1864 parmi les livres du frère de Saint-Gall Notker Hager († 1836). Le volume contient les chants pour les vêpres (antiphons et hymnes) des fêtes solennelles et des saints de toute l'année liturgique. Seuls les incipits présentent chaque fois une notation allemande du plain-chant (Hufnagelnotation) sur une portée à cinq lignes. Chaque fête est décorée avec une initiale dans le style grotesque et plusieurs miniatures marginales (à la p. 56 la plus ancienne représentation en couleur du monastère de Saint-Gall). Le volume se divise en Proprium de tempore (pp. 1–30), Proprium sanctorum (pp. 31–63), Commune sanctorum (pp. 64–74) et Festum sanctorum reliquiarum monasterii sancti Galli (p. 75–77).
En ligne depuis: 25.06.2015
Le manuscrit de grand format, qui forme un seul volume avec le Cod. Sang. 1757, contient les chants de la messe Proprium de tempore, Ordinarium missae (en partie avec tropes), des séquences et des messes votives – en notation allemande du plain chant ("Hufnagelnotation") sur 4 lignes. Souvent, des parties ont été effacées et remplacées par d'autres. Avec le Cod. Sang. 1757, ce manuscrit offre la notation musicale la plus ancienne et la plus systématique de Saint-Gall, des séquences sur portée. Quelques pages présentent une décoration composée d'initiales (quelques-unes magnifiques avec des images en partie dorées à la feuille d'or) et des bordures marginales. La lourde ferrure est ornée de têtes d'animaux et d'êtres fabuleux. Le manuscrit fut conservé jusqu'en 1930 dans la bibliothèque du choeur (d'abord de l'Abbaye, puis de la cathédrale de Saint-Gall).
En ligne depuis: 07.10.2013
Le Graduale de tempore a été commandité par le prince-abbé Franz Gaisberg (1504-1529, armoiries p. 1) et enluminé par l'artiste Augusta Nikolaus Bertschi (initiales, miniatures et bordures avec entrelacs et animaux). La banderole à la p. 55, qui se termine avec etc. 156, fournit une (fausse) indication sur la datation (1506 ou 1516 ?). Les chants pour la messe sont écrits en notation allemande du plain-chant sur une portée à cinq lignes. Le codex constitue le plus grand manuscrit de la bibliothèque abbatiale de Saint-Gall. A l'origine, il était encore plus grand, mais les pages ont été fortement découpées à l'occasion d'une nouvelle reliure, comme on peut le voir d'après la marge inférieure repliée de la p. 1 ou d'après la bordure découpée de la p. 444. La reliure se compose de lourdes ferrures sur un fond de velours rouge.
En ligne depuis: 22.06.2017
Partie d'été d'un antiphonaire de grand format, écrit et décoré par le p. David Schaller (1581-1636). La partie d'hiver se trouve dans le Cod. Sang. 1768. Il s'ouvre par un calendrier allant d'avril à novembre (pp. A-6), suivi par le Proprium de tempore (pp. 7-191), le Proprium de sanctis (pp. 195-425), le Commune sanctorum (pp. 429-495) et des antiennes pour complies (pp. 497-499). Sur deux feuillets en papier ajoutés deux répons (p. 501, 503). La décoration se limite à des lombardes avec des arabesques. Les mélodies sont écrites en « Hufnagelnotation » sur cinq lignes.
En ligne depuis: 12.12.2019
Bréviaire dominicain pour des sœurs, probablement écrit au sud de l'Allemagne. L'écriture et la décoration du livre suivent des modèles du XIVe siècle, mais la présence de saint Vincent Ferrer (canonisé en 1453/54) et sainte Catherine de Sienne (canonisée en 1461) renvoient à une datation au cours de la deuxième moitié du XVe siècle. Nombreuses initiales à feuille d'or et rinceaux, bordures marginales aux pages 21 et 168 (deux chiens, misericordia et Justicia, chassent un cerf, Verbum patris). Le volume provient du couvent dominicain de Sainte-Catherine au Nollenberg près de Wuppenau (Thurgovie) où il se trouvait, d'après une note de possession, au plus tard au XVIe siècle. Depuis 1930, il est déposé par la bibliothèque épiscopale de Saint-Gall à la Sitftsbibliothek.
En ligne depuis: 14.12.2018
Livre de prières de la fin du Moyen-Age. Il contient dans la première partie un office marial incomplet (fol. 1r-45v) avec des variantes pour l'Avent et pour le temps entre Noël et la Chandeleur (fol. 46r-51v), les absolutions, les bénédictions, les oraisons et d'autres courtes prières (fol. 51v-68r). Un office des défunts (fol. 69r-98v) avec vêpres, vigile et prières pour toute l'année des prêtres, abbés et autres défunts font suite à des prières d'indulgence (fol. 99r-111v). Le début de l'office marial ainsi que peut-être le calendrier qui le précédait sont perdus. Le fait que les seuls saints nommés, outre Marie et Benoît, sont les saints locaux Gall et Otmar (fol. 56r-56v; fol. 58r-58v), laisse songer à une provenance de l'Abbaye de Saint-Gall. Le manuscrit, écrit dans une écriture livresque gothique, est pourvu de nombreuses initiales ornées à la feuille d'or ainsi que de quelques pages isolées ornées d'arabesques végétales colorées dans les marges. Le début de l'office des défunts (fol. 69r) est orné d'une petite miniature représentant un catafalque, entouré de deux moines bénédictins, dont l'un tient dans ses mains un livre de prières. La reliure en cuir, réalisée par un maître du cuir inconnu possédant le monogramme S, est remarquable. Sur la couverture sont représentés, entourés d'une riche ornementation végétale, les deux princes des apôtres Pierre (couverture antérieure, avec un livre et une clé) et Paul (couverture inférieure, avec un livre et une épée). La bibliothèque de l'Abbaye de Saint-Gall a pu acquérir ce manuscrit en juin 2006, lors d'une vente de Christie's à New York de la collection du brasseur américain Cornelius J. Hauck (1893−1967) de Cincinnati (ex-libris sur l'intérieur de la couverture antérieure).
En ligne depuis: 23.09.2014
Le manuscrit, pratiquement inconnu jusqu'à nos jours, contient un épistolier de rite ambrosien. Il a été commandité en 1342 par le prêtre Giacomo de Parazo pour une église dédiée à S. Fermo, non identifiée. Le manuscrit arriva probablement au XVe/XVIe siècle dans le territoire ambrosien de Tesserete (canton du Tessin) où il fut démantelé et relié à nouveau avec l'ajout d'une copie d'un testament – d'authenticité douteuse – rédigé en 1078 par Contessa, de la ville de Milan, en faveur de l'église de S. Stefano à Tesserete. Au XVIIe siècle, le codex était en possession de la famille de notaires Verdoni et depuis le XXe siècle il est conservé auprès de la paroisse de Tesserete. Il présente sur la page d'ouverture une initiale enluminée figurant le saint patron du diocèse de Milan, Saint Ambroise.
En ligne depuis: 14.12.2017
La conception du manuscrit correspond, par son texte et sa disposition, à la tradition parisienne des livres d'heures du début du XVe s. (Maître Boucicaut). Les éléments les plus significatifs de la décoration du livre comprennent sept pages ornées de miniatures. Plusieurs initiales de couleur distinguent les paragraphes secondaires. L'espace rectangulaire réservé aux illustrations des pages ornées de scènes figuratives est encadré de trois côtés par des vrilles décoratives qui se déploient en feuilles dorées, rouges et bleues qui remplissent complètement les larges marges du parchemin. Quatre lignes de texte, s'ouvrant par une initiale en couleur de plus grande taille, sont insérées entre l'espace de l'illustration et le cadre orné. Les débuts des différents offices sont munis de pages ornées de cette qualité. Le livre d'heures ne fait pas partie des plus anciens de la collection de Carl Meyer à la Bibliothèque cantonale d'Appenzell Rhodes extérieures, mais représente l'une des plus belles et des plus précieuses pièces. Le commanditaire est inconnu.
En ligne depuis: 20.05.2009
Le nom du commanditaire laïc de ce livre d'heures est inconnu, mais il a laissé des traces personnelles manifestes: au fol. 11v, il s'est fait représenter agenouillé sur une miniature en pleine page, accompagné de ses armoiries. Une représentation de ce genre témoigne des hautes ambitions du commanditaire, probablement issu de la bourgeoisie. Le portrait est de surcroît peint par un artiste plus talentueux que celui qui réalise les autres miniatures du manuscrit. Le livre d'heures pourrait avoir été conçu pour l'usage de l'est de la France. Du point de vue stylistique, il s'agit d'une oeuvre de caractère provincial.
En ligne depuis: 20.05.2009
Le livre d'heures est conçu selon l'usage liturgique des Horae parisiens. A la différence de ceux-ci, il se distingue par un programme pictural plus riche, bien que de qualité inférieure: les péricopes des Evangiles sont ornées chacune d'un portrait de l'auteur; l'Office marial est décoré d'un Cycle complet de l'enfance du Christ. La réception des modèles des célèbres enlumineurs parisiens à travers différents chaînons intermédiaires montre plusieurs désaccords ou modifications originales. Les images sont expressives et originales, et présentent d'audacieuses juxtapositions de couleurs et des raccourcis de perspective extrêmes, qui le sont même pour un regard contemporain formé aux normes esthétiques modernes. Le commanditaire est inconnu.
En ligne depuis: 08.06.2009
L'origine de la région frontalière du nord de la France et de la Flandre résulte de l'analyse liturgique, de la reliure en cuir du manuscrit muni d'une plaque ornée de clous et de l'inscription Robiers Plovrins ainsi que de la comparaison avec des manuscrits de style apparenté. A Claremont, près de Berkeley (USA), est conservé un autre livre d'heures, enluminé par le même artiste. Celui-ci imite, de manière assez fruste, le style très apprécié vers 1500 à Lille du scribe et enlumineur Jean Markant. Le commenditaire est inconnu.
En ligne depuis: 08.06.2009
Le livre d'heures de format étroit et allongé est véritablement un livre de poche, dans lequel les décorations qui encadrent les miniatures avec des socles architecturaux, couronnés de volutes, de putti et de guirlandes, laisse entrevoir l'influence manifeste de la Renaissance. Le livre est orné de 16 miniatures en pleine page et de 21 petites, peintes plus sommairement par une autre main. Une représentation en pleine page dévoile les armoiries du commanditaire: il s'agit de Michel de Champrond (mort le 1er août 1539), seigneur de Ollé, conseiller et trésorier du roi. De cette manière, il devient une personnalité fortunée, mais pas noble, de l'entourage de la cour royale, qui, dans les années 1530, alors que les livres d'heures imprimés étaient déjà répandus, s'est fait fabriquer par un atelier de niveau moyen un livre de prières richement illustré, en partie selon ses propres voeux.
En ligne depuis: 08.06.2009
Manuscrit liturgique (Sharaknots ou Sharakan) contenant un recueil de plus de mille hymnes, répartis en huit groupes, en usage dans l'Eglise arménienne. Un grand nombre d'entre eux ont été composés par les plus importantes personnalités de cette Eglise, tandis que les autres sont des traductions anciennes des hymnes sacrés des premiers siècles du christianisme. Les textes sont accompagnés de la notation musicale arménienne de Khaz. Le codex a été écrit par le copiste Siméon en 1662, dans la ville de Brnakot, dans la province de Siounik, un important centre de production de manuscrits liturgiques dans le sud de l'Arménie. L'ornement du livre consiste en 8 tableaux décoratifs dans la marge supérieure, 120 initiales décorées et zoomorphes et de nombreuses initiales simples, peintes en rouge. Le codex conserve sa reliure originale en cuir brun avec des motifs à froid.
En ligne depuis: 04.07.2012
Manuscrit liturgique (Sharaknots), copié par le scribe Awetis en 1647 (1096 d'après le calendrier arménien) à Awendants, Khizan dans la province Van. Il contient 11 grandes miniatures et 28 illustrations marginales, réalisées et signées par le peintre Yovanes Gharietsi, un des artistes les plus fascinants de l'école tardive de Vaspurakan. Le manuscrit fait partie d'une production particulière d'hymnaires, réalisés dans la région du lac de Van, pour des commanditaires privés et qui se caractérisent par l'éclat de leurs couleurs et les motifs décoratifs à entrelacs. Il présente la notation musicale arménienne de Khaz. Le texte contient une collection d'hymnes en usage dans l'Eglise arménienne, disposés dans le même ordre que dans le premier hymnaire imprimé, à Amsterdam, en 1664. Trois autres hymnaires de ce genre, fruit de la collaboration des deux mêmes artistes, sont connus : deux à Jérusalem et un à Erevan. Deux feuillets de parchemin, qui contiennent une partie d'un Proprium de Sanctis tiré d'un bréviaire latin du XIII/XIVe s., sont reliées respectivement au début et à la fin.
En ligne depuis: 23.04.2013
Bible séfarade en hébreu, réalisée au cours de la première moitié du XIVe siècle, en Espagne, vraisemblablement en Castille. Le manuscrit s'ouvre et s'achève par des listes massorétiques (ff. IIr-IXv et 463v à 466v), encadrées de bordures enluminées, constituant des « pages tapis ». Le texte biblique, copié sur une ou sur deux colonnes, est accompagné de la grande et de la petite Massores (règles de la tradition rabbinique concernant la lecture et l'accentuation des textes sacrés), inscrites en lettres minuscules dans les marges et dans l'entrecolonne du texte. Ces éléments micrographiques s'animent parfois dans les marges inférieures des feuillets (environ 70 occurrences), ou sur les quatre côtés des feuillets (par ex. ff. 42r-43r, 461v-463r), où ils forment de magnifiques figures géométriques et des entrelacs. Les premiers livres bibliques sont introduits par des titres réalisés en or bruni et inscrits sur des fonds champies, rose et bleu, parcourus de rinceaux blancs (f. 1v/Gn, 33v/Ex, 59v/Nb, 77v/Dt, 102v/Js, 125v/Jg). D'après une note de possession (f. 467v), datée de 1367 (?), cette Bible hébraïque a probablement appartenu à David ha-Cohen Coutinho – membre d'une famille de marranos portugais. Au XVe siècle, elle appartient à Moses Abulafia avant d'être vendue par sa veuve comme le montre le contrat de vente daté et signé en 1526 à Salonique, qui est placé au début du livre (f. Ir). La Bible se retrouve au XVIe siècle dans les mains du talmudiste et rabbin de Salonique, Abraham di Boton (f. 467v). Puis sa présence est attestée au XIXe siècle à Alexandrie, dans la synagogue Zaradel (R. Gottheil, « Some Hebrew Manuscripts in Cairo », Jewish Quarterly Review 17, 1905, p. 648). Passée sur le marché de l'art, la Bible appartient depuis 1996 à une collection privée.
En ligne depuis: 14.12.2017
Livre d'heures d'après l'usage liturgique romain, en latin, avec un calendrier en français et un choix de saints vénérés à Paris. Il contient 17 miniatures réalisées à Paris en 1408/10 dans l'entourage artistique du Maître de Boucicaut, un des plus influents enlumineurs du début du XVe s. Le Maître de la Mazarine et le Pseudo-Jaquemart qui appartient à la génération précédente d'artistes et dont la collaboration au très célèbre Livre d'Heures du Duc de Berry est reconnaissable, ont également collaboré à la décoration de ce livre. La représentation du roi David sur un double feuillet ajouté peut être attribuée à un successeur du peintre qui a illustré le bréviaire de Jean sans Peur (Jean Ier de Bourgogne).
En ligne depuis: 20.12.2012
Livre d'heures en latin et en français, écrit à Paris dans le deuxième quart du XVe s., mais enluminé seulement vers 1490 à Paris ou peut-être à Tours par différents artistes qui se sont réparti le travail. Deux miniatures, le décor du calendrier et de l'Office des défunts sont l'œuvre d'un artiste de l'entourage de Maître François, un étroit collaborateur du Maître Jacques de Besançon qui témoigne de sa vénération pour Notre-Dame de Paris à travers une vue de la cité (f. 93r). Les couleurs lumineuses et les formes monumentales des autres miniatures témoignent de l'influence de Jean Bourdichon de Tours. Ce dernier peut probablement être considéré comme le superviseur du Maître de la Chronique scandaleuse, qui travaillait encore sous sa direction lors de la réalisation de ce manuscrit.
En ligne depuis: 20.12.2012
Livre d'heures d'après l'usage liturgique romain avec un calendrier en français. Les miniatures sont entourées de bordures composées de plantes, représentées avec une grande précision botanique. Il s'agit d'un exemple entièrement conservé de la dernière période des Livres d'heures français, qui fut enluminé par un important maître de cette phase finale de l'enluminure française, lequel subit l'influence de Claude de France et est connu depuis peu comme le Maître de Boèce Lallemant. Dans les petites images des bordures, il tente de se mesurer à Jean Bourdichon qui, dans les Grandes Heures d'Anne de Bretagne et dans d'autres chefs d'œuvres, a introduit l'ornementation végétale réaliste dans le décor des bordures, bien qu'il s'inspire aussi de l'enluminure flamande de son temps. Sur le f. 1r apparaît le nom d'Agnès le Dieu, la propriétaire du codex en 1605.
En ligne depuis: 20.12.2012
Livre d'heures d'après l'usage liturgique romain, contenant un calendrier et un choix de saints pour Langres. Le manuscrit est daté de 1524 et enluminé par un Maître de Bénigne Serre. Il est connu sous le nom de son commanditaire, un haut fonctionnaire du roi de Bourgogne. Il s'agit d'un peintre jusqu'ici inconnu de l'entourage du groupe de « 1520 Hours Workshop », qui encadrait les miniatures avec des éléments architecturaux de la Renaissance ou peuplait les bordures de fleurs et d'animaux, représentés de façon naturaliste. Le manuscrit contient plusieurs représentations inhabituelles, par exemple pour les laudes de l'Office de Marie, où la rencontre d'Anne et Joachim devant les portes de Jérusalem remplace la scène habituelle de la Visitation. Au XVIIIe s. le manuscrit appartenait à la famille Bretagne de Dijon, dont les membres ont écrit, sur quelques feuillets de papier ajoutés, un « Livre de raison ».
En ligne depuis: 20.12.2012
Deux artistes, actifs vers 1440/50, ont collaboré au décor de ce livre d'heures : le plus ancien, qui a seulement réalisé les trois miniatures des f. 13v, 105v et 140v, appartient au « Goldrankenstil » (style des rinceaux dorés), tandis que le plus jeune se caractérise par une plus grande corporalité et des coloris plus marqués, sans doute influencé par les innovations de la peinture contemporaine des frères van Eyck. Ce deuxième artiste est responsable des finitions du Livre d'heures milanais de Turin en 1440 et a également travaillé au Livre d'heures de Llangattock. En 1813 ce manuscrit fut offert par le prince de Broglie à la prieure du couvent des Bernardines de Audenarde.
En ligne depuis: 20.12.2012
Livre d'heures à l'usage de Rome avec un calendrier à l'usage de Poitiers. Toutes les miniatures principales sont l'œuvre du Maître de Poitiers 30, dont le nom dérive de deux miniatures qu'il a réalisées dans un missel à l'usage de Poitiers, conservé à la Bibliothèque locale. Il était jusque là connu sous le nom du Maître d'Adélaïde de Savoie, pour laquelle il avait enluminé le livre d'heures Ms. 76 du Musée Condé de Chantilly. Il appartenait à l'entourage du Maître de Jouvenel des Ursins et fut actif principalement à Poitiers, où il influença l'enluminure locale tardive.
En ligne depuis: 20.12.2012
Livre d'heures en latin avec un calendrier qui contient un choix de saints pour Paris et quelques prières en français. Les tableaux sur les jours de fêtes mobiles à la fin du livre commencent par l'année 1460, ce qui laisse supposer que le manuscrit était terminé à cette date. La plus grande partie des miniatures sont l'œuvre du Maître de Coëtivy, qui a probablement aussi réalisé toutes les compositions ainsi que les dessins préparatoires. La main d'un second artiste, que l'on peut identifier comme le Maître de Dreux Budé, se rencontre dans les visages de Marie, dans la représentation de la naissance de Jésus (f. 83v), de l'Adoration des Mages (f. 92v) et du Couronnement de Marie (f. 107r).
En ligne depuis: 20.12.2012
Le manuscrit contient un psautier en usage à Evreux, ville épiscopale et résidence préférée des rois de Navarre. Il s'agit d'un livre liturgique qui contient un calendrier, des litanies et un office des défunts, ainsi que les plus importants textes d'un livre d'heures. L'enluminure est l'œuvre d'un artiste actif à Paris vers 1400 et qui représente encore sur fond d'or d'élégantes figures, dans un paysage pittoresque. Sa palette de couleurs est déjà pleinement celle du XVe s. Cette main devrait être attribuée à l'atelier parisien du Maître du Josèphe. Au moins deux miniatures – celle du fou (f. 44r) et celle de l'office des défunts (f. 131r) – sont attribuées au Pseudo-Jaquemart.
En ligne depuis: 20.12.2012
Ce livre d'heures, qui est adressé à une femme, contient une inscription, lisible seulement aux rayons ultra-violets (f. 27v), qui mentionne une Jaquette de la Barre ; celle-ci appartenait probablement à la famille parisienne de fabricants d'orgues, qui réalisa entre 1401 et 1404 les orgues de Notre-Dame. Les miniatures furent réalisées vers 1410 par un éminent maître parisien qui peut être identifié au Maître de la Mazarine, tandis que les bordures du manuscrit furent ajoutées dans un deuxième temps, probablement par une main provençale. Quelques scènes se détachent du programme iconographique habituel: au lieu de la Pénitence de David est représentée la Gloire du Christ au dernier jour (f. 101r), au lieu de la messe des défunts dans l'Eglise se rencontre la Résurrection de Lazare (f. 141r) et la représentation de la prière de Jérôme en habit de cardinal (f. 139v) sort de l'ordinaire.
En ligne depuis: 20.12.2012
Plusieurs artistes ont collaboré à l'enluminure de ce livre d'heures. Les miniatures simples sont l'œuvre d'un artiste qui a étudié dans l'entourage du Maître de Jean sans Peur. Beaucoup de visages de Marie sont exécutés par le Maître de Marguerite d'Orléans, un important enlumineur vers 1430. Le manuscrit appartenait au XVe s. à Guillaume Prevost, comme l'attestent les inscriptions relatives à des baptêmes dans le « Livre de raison » (f. 186v).
En ligne depuis: 20.12.2012
En plus de l'inhabituel codex pour le roi Charles VIII, décrit sous la cote Utopia Cod. 111, il existe un second livre d'heures, peint par le même artiste. Le décor des marges est demeuré incomplet, tandis que toutes les grandes images ne suivent pas le canon habituel pour les livres d'heures, mais présentent des motifs non conventionnels. Le motif de l'arbre d'Adam, qui crée un lien visuel entre les volumes, saute aux yeux dans les deux manuscrits et ne se retrouve pas dans les autres manuscrits réalisés par l'enlumineur. De même, les dimensions quasi identiques des feuilles suggèrent qu'il pourrait s'agir de deux volumes reliés entre eux, réalisés pour le roi à un certain intervalle de temps. La mort prématurée et inattendue de Charles VIII, après un accident dans le château d'Amboise, pourrait contribuer à expliquer pour quelle raison ce second manuscrit n'a pas été achevé.
En ligne depuis: 13.10.2016
Ce livre d'heures constitue un cadeau de l'éditeur parisien Anthoine Vérard au roi de France Charles VIII (1470-1498). Le monarque fut l'une des figures les plus importantes pour le milieu des éditeurs parisiens depuis 1480. Son activité de collectionneur est étroitement liée à la production imprimée de luxe du libraire et éditeur Anthoine Vérard. Il faut surtout remarquer les bordures : la marge de chaque page est décorée de huit petites illustrations dans lesquelles se succèdent des événements de l'Ancien et du Nouveau Testament. La valeur didactique de ce livre d'heures est remarquable, puisque chaque paire d'illustrations est commentée par des vers en moyen français. Au point de vue stylistique, ce codex est étroitement lié avec le Cod. 110, probablement aussi réalisé pour le roi, par le même artiste.
En ligne depuis: 13.10.2016
Ce volume fait partie d'un antiphonaire en trois volumes, réalisé en double exemplaire, pour la liturgie du chapitre collégial Saint-Vincent, fondé en 1484/85, dans la ville de Berne. Il contient toute la partie hivernale du temporal, du sanctoral et du commun des saints, selon la liturgie du diocèse de Lausanne, et constitue le pendant du volume I conservé aujourd'hui par la paroisse catholique Saint-Laurent à Estavayer-le-Lac. A l'origine, huit initiales décoraient ce volume, mais seules deux d'entre elles n'ont pas disparu (p. 71 et p. 429). Elles sont attribuées à l'enlumineur et copiste Conrad Blochinger qui a également apporté des corrections et des additions de textes aux autres volumes de cet ensemble. Suite à l'introduction de la Réforme en 1528, puis à la sécularisation du Chapitre, les antiphonaires de cet ensemble ont été dispersés en 1530 : quatre ont été vendus à la Ville d'Estavayer-le-Lac qui les a utilisés pour la liturgie de la Collégiale Saint-Laurent, tandis que les deux autres – parmi lesquels le présent volume – sont parvenus, dans des circonstances encore non élucidées, à Vevey, où ils sont conservés au Musée historique.
En ligne depuis: 25.06.2015
Ce manuscrit contient le texte complet du Pentateuque et les Haftarot (lectures hebdomadaires tirées des livres des Prophètes). Dans le manuscrit se trouvent six initiales enluminées entourées d'un cadre au début de chaque livre du Pentateuque et des Haftarot. L'écriture sépharade hébraïque demi-cursive ainsi que les autres caractéristiques codicologiques du manuscrit laissent penser à une origine sépharade dans la seconde moitié du XVème siècle. Le Pentateuque de Braginsky est probablement l'œuvre d'un artiste de l'école de Lisbonne, connu pour avoir réalisé env. 30 manuscrits qui se caractérisent par une décoration non figurative : cadres avec initiales filigranées, décorations florales et abstraites à la plume et à l'encre rouge, ainsi que pois et fleurs multicolores.
En ligne depuis: 13.10.2016
Le rite romain, connu comme le Nussah Roma, est la plus ancienne ordonnance des prières en dehors des pays d'Israël et de Babylone, conservant de très anciennes traditions palestiniennes. La décoration du manuscrit comprend plusieurs initiales dans un cadre, ornées de dessins géométriques et floraux à la plume, souvent à l'encre rouge et bleue. La page de titre enluminée contient le mot initial Ribbon (maître [de tous les mondes]) placé dans un cadre rectangulaire avec des décors filigranés à la plume rouge et bleue et des lettres dorées. Dans la marge inférieure, figure l'écusson d'une famille non identifiée représentant un lion rampant. Le manuscrit est copié par Samson ben Eljah Halfan, un membre de la famille de copistes et d'érudits Halfan, dont les ancêtres faisaient partie d'un groupe de juifs expulsés de France en 1394 et qui trouvèrent refuge au Piémont, en Italie du Nord.
En ligne depuis: 13.10.2016
Le codex contient des prières pour la cérémonie de circoncision. Cette cérémonie est représentée au f. 10r et se déroule à l'intérieur d'une synagogue où le prophète Elie, qui viendra annoncer la venue du Messie, est considéré comme présent. L'illustration du f. 18r représente la bénédiction du vin. La décoration du livre est l'oeuvre de Uri Feivesch ben Isaak Segal, un important représentant de l'école de Hambourg-Altona du XVIIIème siècle pour la production de manuscrits enluminés. En plus de ce manuscrit, il a produit au moins cinq autres manuscrits, d'après l'état actuel de la recherche. La page de titre contient le nom du propriétaire Joseph ben Samuel et une armoirie non identifiée, avec l'ordre de l'Éléphant, un des plus prestigieux ordres chevaleresques de la royauté danoise.
En ligne depuis: 18.12.2014
En plus des prières quotidiennes, le manuscrit contient aussi des commentaires kabbalistiques et les kavanot (intentions mystiques). Dans l'école kabbalistique de Safed (Gallilée supérieure), l'aspect mystique de la prière, laquelle sert d'« instrument de l'élévation mystique de l'âme vers Dieu » revêt une grande importance. Le texte de ce livre de prière est généralement attribué à Isaac ben Solomon Luria (1534-1572). Le manuscrit commence avec une page de titre incomplète qui présente une marge décorative avec des motifs floraux en rouge, jaune et vert, mais dépourvue de texte. Dans la marge décorative colorée prend place l'inscription « Samuel ha-Kohen, chantre à Broda », permettant d'identifier soit le copiste, soit le commanditaire du manuscrit. Le manuscrit faisait partie de la collection de Naphtali Herz van Biema (1836-1901), un collectionneur d'Amsterdam, dont les livres furent vendus aux enchères en 1904. Plusieurs de ces livres appartenaient à la famille de sa femme, les Lehren, de célèbres philanthropes et bibliophiles orthodoxes d'Amsterdam.
En ligne depuis: 13.10.2016
Ce codex contient des prières, des formules de bénédiction et des poèmes pour la cérémonie de mariage selon le rite en usage chez les Juifs de l‘île de Corfou. D'autres poèmes se joignent à l'ensemble, dont quelques-uns sont l'oeuvre des poètes de l'âge d'or des Juifs d'Espagne médiévale, et d'autres sont d'auteurs locaux, comme Elieser de Mordo. Le cycle de 60 illustrations en pleine page, réalisées à la gouache, confère au manuscrit une grande importance. Ces illustrations du livre de la Genèse sont accompagnées d'inscriptions explicatives tirées le plus souvent des versets bibliques. Il s'agit de l'œuvre d'un artiste, vraisemblablement formé à Venise et qui a inséré son monogramme avec différentes orthographes (MC ou M.C. MF.) dans presque toutes les illustrations. Les textes sont en rapport direct avec les illustrations qu'ils accompagnent. L'ordre des pages de gauche à droite laisse supposer que c'est d'abord un artiste chrétien qui les a peintes et que c'est seulement dans un second temps que les textes hébreux ont été ajoutés. Ce manuscrit, réalisé sur l'île de Corfou dans la première moitié du XVIIIème siècle, constitue probablement un cadeau de mariage d'un membre de la famille de Mordo, qui a joué un rôle prépondérant au moment de la défense de la souveraineté vénitienne contre les attaques ottomanes.
En ligne depuis: 18.12.2014
Ce manuscrit composite sur le cycle de la vie juive, datant du dernier tiers du XVème siècle, était probablement un cadeau de mariage. Il fut copié par Leon ben Joshua de Rossi de Cesena. Il contient des prières pour la cérémonie de la circoncision, le formulaire d'un contrat de mariage de Correggio en 1452 (sans les noms), des textes sur le rite de mariage, ainsi qu'un hymne avec l‘acrostiche El'azar, un contrat de mariage conclu en 1420 à Parme, entre Juda, fils de Elhanan de Ascoli Piceno, et Stella, fille de Solomon de Mantoue, des prières pour le cimetière avec une prière à réciter durant le repas de deuil, un rituel pour éviter les cauchemars, Ka'arat kesef, un poème éthique du poète provençal Jehoseph ben Hanan ben Nathan Ezobi du XIIIème siècle et enfin, – ajoutée par une autre main – une prière personnelle de Moïse Latif pour Joab Immanuel Finzi. Immédiatement à la fin du contrat se trouve une représentation d'un couple d'époux (f. 10v). Le fait que la coiffure, les vêtements et le voile de la mariée correspondent à la mode contemporaine de Ferrare, confirmerait que le manuscrit provient également d'Italie, peut-être même de Ferrare.
En ligne depuis: 18.12.2014
Ce livre ne comptant que peu de pages contient les prières pour le Mohel, le cérémonial pour le rite de la circoncision. D'après une annotation sur la page de titre, il était un cadeau de Mendel Rosenbaum pour son beau-frère Joseph Elsas de Nitra (aujourd'hui en République de Slovaquie, auparavant en Hongrie). Il est signé par Leib Sahr Sofer (copiste) et la décoration présente une étroite parenté formelle avec diverses oeuvres du plus important calligraphe et illustrateur actif à Nitra au début du XIXème siècle, Mordechai ben Josel, aussi connu sous le nom de Marcus Donath. La dernière page montre un calligramme représentant la figure de Moïse, tenant dans une main les tables de la loi et montrant de l'autre le Pentateuque.
En ligne depuis: 18.12.2014
Le codex fut copié par Elieser Sussman Meseritsch et illustré par Charlotte Rothschild (1807-1859). Il contient, à côté du texte hébreu, une traduction allemande. La Haggada fut réalisée par l'artiste pour le septantième anniversaire de son oncle Amschel Mayer Rothschild. Il s'agit du seul manuscrit hébreu connu, enluminé par une femme. Charlotte Rothschild s'inspirait de diverses œuvres chrétiennes et juives, par exemple de manuscrits médiévaux, du cycle biblique peint par Raphaël dans les Loges du Vatican et de gravures sur cuivre de la Haggada imprimée à Amsterdam en 1695. Sur une seule des illustrations, la scène du Seder, Charlotte Rothschild a laissé ses initiales, en arrière-plan, sur le dossier d'une chaise (p. 42). Ce manuscrit a probablement servi de modèle au célèbre peintre Moritz Daniel Oppenheim (1800-1882). Dans ses mémoires, il se souvient avoir réalisé, en tant qu'élève, des esquisses pour Charlotte Rothschild.
En ligne depuis: 19.03.2015
Splendide manuscrit avec le texte de la Haggada, dans lequel chaque page est décorée avec de riches bordures composées d'éléments floraux et de décorations à la plume qui délimitent l'espace voué à l'écriture, réalisées principalement avec de l'or et du bleu de lapis-lazuli. Du point du vue stylistique, le décor est fortement inspiré de la miniature perse, surtout des œuvres de l'école de Shiraz entre 1560 et 1580. La réalisation de cette œuvre est attribuée à Victor Bouton, né en 1819 en Lotharingie et actif comme dessinateur, peintre héraldiste et graveur à Paris. L'attribution se fonde sur un manuscrit de luxe analogue signé par cet artiste qu'Edmund James de Rothschild lui avait commandé comme cadeau pour sa mère et à propos duquel une note biographique affirme que cet artiste avait reçu d'un riche juif la somme énorme de 32'000 francs d'or pour une Haggada. La seule représentation figurée (f. 1v) illustre la cérémonie du premier soir de la fête de Pessah, où un groupe de cinq hommes et deux femmes, tous vêtus à l'orientale, sont assis autour de la table de Seder, tandis que le maître de maison prononce la bénédiction du vin.
En ligne depuis: 19.03.2015
Sous l'influence des artistes italiens de ketubah, l'habitude de décorer les contrats de mariage a repris vie au début du XVIIème siècle à Amsterdam. A la fin des années 1640, le graveur juif bien connu Shalom Italia a créé un cadre en cuivre pour les ketubot de la communauté hispano-portugaise, qui a inspiré par la suite un artiste local anonyme dans la création d'une nouvelle version modifiée de cette bordure, présente dans cette ketubah de 1668 de la collection Braginsky. Ce cadre décora les ketubot sépharades produites à Hambourg, Bayonne, Londres, New York et Curaçao, pendant plus de deux cents ans. Le texte calligraphique commémore le mariage de Daniel Tzemah Aboab, un médecin sépharade connu.
En ligne depuis: 22.03.2017
Au XVIIe siècle, la communauté juive de Casale Monferrato comptait entre 500 et 600 membres. La veuve Giuditta Leonora, fille d'Abraham Segre, et Moses, fils de feu Isaac Katzighin, les époux nommés dans ce contrat de mariage, appartenaient tous deux aux familles les plus riches de cette communauté. Le contrat est entouré d'un cadre ornemental. A l'intérieur, un cadre ovale, contenant six rosettes dorées, est décoré de fleurs. Les écoinçons figurent les quatre éléments aristotéliciens (air, eau, feu et terre) dans les médaillons les plus grands, tandis que les douze signes zodiacaux, représentés en sens inverse des aiguilles d'une montre, se trouvent dans les médaillons plus petits. Dans le cadre extérieur alternent des ornements en boucles dorés, symboles de l'éternel « nœud d'amour », des cartouches placés aux quatre angles avec les allégories des quatre saisons, et les représentations des cinq sens. Le dixième cartouche, au sommet de la page, n'est pas peint et aurait probablement dû recevoir les emblèmes de la famille.
En ligne depuis: 04.10.2018
Le contrat de mariage documente les engagements pris entre les deux Samaritains Temima, fille d'Isaac, fils de ha-Levi Amram, et Abraham, fils de Joseph Denufta (ha-Dinfi). Les Samaritains adoptèrent cet usage rabbinique bien qu'ils ne se réfèrent qu'au Pentateuque, ne reconnaissent que Moïse comme prophète et que la Torah ne prescrive pas que les droits de l'épouse soient garantis par une ketubah. Ils s'appuient sur Exode 21.9 et 22.16, où il est fait mention d'une sorte de dot. La langue est un hébreu samaritain en écriture samaritaine, qui rappelle l'ancienne écriture hébraïque. Selon l'interprétation rigoureuse du deuxième commandement, la ketubah est uniquement décorée avec des motifs floraux et géométriques en couleurs vives.
En ligne depuis: 04.10.2018
La communauté juive sur le « rocher britannique de Gibraltar » culmina au XIXe siècle. Au moment où ce contrat de mariage (ketubah) fut produit, la plus grande partie du marché de détail de Gibraltar était aux mains de la communauté locale sépharade. Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, Gibraltar a développé son propre type caractéristique de décoration des contrats de mariage, sur de larges pièces de parchemin ornées de couleurs vives. Cette ketubah, dont une copie identique, mais postérieure, est conservée au Musée d'Israël à Jérusalem (inv. B72.1066 179/244H, voir Sh. Sabar, Mazal Tov: Illuminated Jewish Marriage Contracts from the Israel Museum Collection, Jerusalem: The Israel Museum, 1993), est encadrée de chaque côté par une guirlande de fleurs, avec un luxueux nœud rouge en bas, et surmontée d'une couronne, qui rappelle celle de la Torah, bien qu'elle soit ici modelée sur la couronne royale britannique. Trois autres motifs typiques des ketubot de Gibraltar sont le mot initial du jour traditionnel du mariage juif à Gibraltar, mercredi (ברביעי), agrandi en lettres d'or ; la somme de la dot et de l'augmentation est un facteur de 18, un nombre qui est aussi le mot propice « Hai » (חי) – « vie », écrit ici en lettres monumentales ressortant sur le reste de l'écriture en petite cursive ; et enfin, le monogramme ornemental en lettres latines placé en bas au centre, se composant ici de E C B, qui se réfèrent aux premières (Elido et Jimol) et dernières initiales (Ben Atar/ Benatar) du couple d'époux. Elido (אלידו), fils d'Isaïe, fils de feu Ḥaim, appelé Ben Atar (בן עתר) épouse Jimol (ג'ימול), fille de Joseph, fils de feu David, dit Qazes (קאזיס), dont la dot s'élève à 600 Pesos Fuertes (פיזוס פואירטיס) en vêtements, bijoux et linge de lit, auxquels s'ajoutent 600 Pesos Fuertes à titre de don, auxquels s'ajoutent un terrain de 400 coudées et 600 Pesos Fuertes supplémentaires ; l'obligation totale est de 1800 Pesos Fuertes.
En ligne depuis: 18.06.2020
Les deux époux mentionnés dans ce document, Dona Sara, fille de Jacques Guttieres Pegna (Peña) et David, fils de feu Benjamin Racah (ou Raccah), sont tous deux issus d'une riche famille de la communauté séfarade de Livourne. Comme il est d'usage, la dot et la prime sont indiquées dans la ketubah. Il s'agissait d'une maison sur la Piazza delle Erbe d'une valeur de 907 piesas, 6 solioset 10 dinaros da ocho reali di Spagna, plus 150 piezas en argent comptant et une prime constituée de la moitié de la dot. La ketubah, inhabituellement grande, est ornée d'un motif en boucles dans le style des « nœuds d'amour », de rinceaux de fleurs, d'un couple d'oiseaux et de deux putti ailés avec un cartouche vide pour l'emblème familial.
En ligne depuis: 04.10.2018
Le contrat de mariage entre Abraham (Abramo), fils du défunt Johnathan Giuda Finzi, et son épouse Ricca, fille de Gedalja Senigaglia (Senigallia), prévoit une dot de 1'800 pezze da ocho reali (dont 1200 en comptant, 300 en bijoux en or, pierres précieuses et perles, 300 en vêtements et literie et une prime de 360 pezze). Dans la partie inférieure de la ketubah le texte est inséré dans une architecture à double arcature. La partie supérieure est peinte comme un ciel bleu constellé de petites étoiles dorées. Sur les nuages repose l'allégorie de Fama – la Bonne Renommée – qui annonce en fanfare le « bon nom » de l'époux.
En ligne depuis: 04.10.2018
Comme dans d'autres ketubbot (voir K69 et K96), on a réutilisé ici un ancien encadrement de contrat de mariage, créé 70-80 années plus tôt. Dans l'arc figurent 13 scènes narratives, toutes dédiées à l'histoire biblique des noces d'Isaac et Rebecca. Il est hautement probable que la ketubah originale était destinée à un couple d'époux portant ces noms. Le récit figuré commence en haut à droite avec le sacrifice d'Isaac, puis suivent les autres scènes dans le sens des aiguilles d'une montre. Au-dessus, Cupidon relie les deux emblèmes familiaux avec un ruban d'or. Une « couronne du bon nom » surplombe le paysage.
En ligne depuis: 04.10.2018
La ketubah créée à Essaouira par l'artiste David Nissim Elkaïm (voir ses initiales en caractères latins en bas à gauche) atteste le mariage entre Salomon, fils de Josua, fils de R. Abraham Machluf ha-Levi Ben-Susan, et Freha, fille de Machluf, fils de Masoud, fils de Naphtali, petit-fils de Juda Afriat, les deux issus d'une famille sépharade. Plusieurs éléments renvoient à cette origine, comme le matériau d'écriture (parchemin), la position de la femme, l'appel à Dieu à venger l'expulsion des Juifs d'Espagne, le style européen du décor d'encadrement et le monogramme latin de l'épouse.
En ligne depuis: 14.12.2018
David, fils de Daniel Coelho Enriques (ou Henriques), et Dona Rachel, fille de Abraham Enriques da Costa, appartenaient à des familles de réfugiés religieux venant d'Espagne et du Portugal, installées à Bayonne, sur la côte Atlantique au sud de la France. Comme dans d'autres ketubbot sépharades, le contrat de mariage ne contient pas de représentations figuratives, ce qui les distingue des exemples italiens ou d'Amsterdam. Le fort contraste entre l'encre sombre et le parchemin blanc, les points et les traits fins créent l'impression qu'il s'agit d'une gravure sur cuivre. Les vers, écrits dans une élégante écriture sépharade carrée, contiennent des louanges des deux époux.
En ligne depuis: 14.12.2018
Dans ce contrat de mariage de 1722 entre Jischai (Jesse) Chai, fils de R. Samuel Pesach, et Beracha Tova, fille de R. Jesaja, l'artiste combine de manière convaincante les éléments décoratifs de l'art italien avec des symboles et des motifs hébraïques. Dans le décor sont insérées en micrographie d'innombrables citations bibliques se rapportant aux noces et aux idéaux du mariage.
En ligne depuis: 14.12.2018
Comme dans la ketubah de Padoue de 1828 (K76), un cadre ancien est ici réutilisé. Les emblèmes familiaux n'ont par conséquent aucun lien avec les deux époux, Nathan Salomon, fils de Jakob Samuel le-vet Montel, et Bella Rosa, fille de Moses le-vet Baruch (De Benedetti). Il est également probable qu'elle ne provient pas d'Alessandria, mais d'une localité plus éloignée, peut-être Lugo ou Ancône. Le cadre décoratif intérieur contient un ruban découpé collé sur un tissu vert. Le cadre extérieur peint est décoré de rinceaux fleuris, de médaillons et de vignettes. Les signes du zodiaque ornent les bandes latérales et inférieures.
En ligne depuis: 14.12.2018
Le contrat célèbre le mariage de Moses, fils de Judah, et d'Esther, fille d'Isaac, qui eut lieu en 1900 à Cochin, dans le Sud de l'Inde. Les Juifs de Cochin, très peu nombreux de nos jours, se divisent, suivant le système de caste indien, en trois groupes : les Malabari (ou Juifs noirs) – qui tirent leur nom de la côte indienne de Malabar –, des marchands se réclamant de la descendance du roi Salomon, les Paradesi (ou Juifs blancs) arrivés au Kerala pendant les temps coloniaux et les Meshuhrarim qui sont des esclaves de marchands juifs s'étant convertis et ayant été libérés. La communauté juive de Cochin a excellé dans de nombreux domaines artistiques, notamment dans la réalisation de ketubbot. Cet exemplaire est typique de la production indienne du fait de sa division en deux parties : les bénédictions et les versets bibliques, écrits en lettres carrées, occupent le haut du document, tandis que le bas contient le contrat de mariage proprement dit, copié en semi-cursive. L'ensemble du décor ornemental, constitué d'élégantes branches feuillues peintes en or (et en jaune pour quelques feuilles), encadre et rehausse les textes de ses effets brillants et scintillants.
En ligne depuis: 18.06.2020
Le contrat se rapporte au mariage de Salomon, fils d'Abraham, avec Rachel, fille d'Elijahu. Le montant de la dot consiste en 26'000 « piastres-lion ». La ketubah appartient à une typologie particulière développée à Jérusalem entre les années 1830' et 1860'. Comme dans d'autres représentations, les décors floraux de couleurs vives encadrent la partie inférieure du texte (avec les signatures des époux au centre et les monogrammes richement décorés des deux rabbins de Jérusalem) et la large bordure supérieure du tympan. Au centre du pignon il y a un bouquet de fleurs dans un vase, encadré à gauche et à droite de cyprès et des palmiers, qui lient le présent de Jérusalem à la Jérusalem promise.
En ligne depuis: 10.10.2019
Le couple d'époux Salomon, fils de Giacomo Visino, et Dina (Gracia), fille de Samuel Cordovero, appartenait à la grande communauté hébraïque sépharade qui vivait dans le port florissant, cosmopolite et multiethnique de Livourne, où elle jouissait de privilèges généreux que leur avaient donnés les Médicis, y compris la pleine liberté religieuse. Le texte est encadré par un portique architectural baroque à doubles colonnes. Le texte du mariage à droite est copié en caractères sépharades carrés, les conditions à gauche en cursives, confirmées par l'époux (en italien) et par le père de l'épouse (en espagnol). Sur la balustrade deux putti portent un cartouche avec l'emblème de la famille Visino. Au-dessous est peint un médaillon encadré du zodiaque, figurant le roi Salomon qui accueille avec une grande joie la reine de Saba.
En ligne depuis: 10.10.2019
Les époux Menachem, fils de feu R. Samuele Paliano, et Angelica, fille de Mosé Paliano, appartenaient à une des familles juives la plus respectée et riche de Rome, comme le démontre la dot de 2'500 scudi au comptant et la prime de 500 scudi. De petits rinceaux de roses et de fleurs, ainsi que des oiseaux volants ou perchés, sont disposés tout autour de deux champs ovales arrangés de manière concentrique. L'emblème de la famille des Paliani (ou Pagliani) figure au-dessus et au-dessous du grand ovale. Dans l'ovale intérieur, le contrat de mariage est écrit en or et caractères carrés. L'ovale extérieur est décoré avec des copies exactes et complètes des livres du Cantique des cantiques, de l'Ecclésiaste et de Ruth, des versets traditionnels et des bénédictions de la bible. La micrographie est artistiquement formée de phylactères enroulés et de motifs labyrinthiques. Le léopard, l'aigle, le cerf et le lion symbolisent les vertus auxquelles les juifs doivent être fidèles d'après Pirkei Avot 5: 23.
En ligne depuis: 12.12.2019
Cette ketubah indienne est caractérisée par des motifs que les Juifs Baghdadi ont emmené d'Irak en Inde. Les textes, copiés dans deux champs adjacents, ressemblent par exemple à des niches de prières islamiques. Au-dessous est reporté le contenu du contrat, qui témoigne que Zalich, fils d'Ezéchiel Moïse, époux de Rebecca, fille de Benjamin Elija Jakob, amène une dot de 3'195 roupies en bijoux d'or et d'argent, vêtements et literie. Avec le supplément de l'époux, la somme totale réunie atteint 5'555 roupies. Dans les bordures alternent les fleurs et les oiseaux, sauf dans la partie supérieure où deux tigres portent un médaillon avec une inscription. Deux poissons qui s'affrontent symbolisent la félicité et la fertilité pour le couple des époux. Un troisième petit poisson, placé entre eux, se réfère probablement à la progéniture espérée.
En ligne depuis: 12.12.2019
La promesse de mariage entre Wilhelm Goldstein et Paula See à Shanghai fut faite devant deux témoins, Max Neumann et Gustav Lehmann, ainsi que Bernhard Cohn, l'avocat de la communauté hébraïque de la « Communal Association of Central European Jews. Shanghai » en écriture chinoise. A la différence des autres contrats de mariage de la collection Braginsky, celui-ci n'est pas un document religieux, mais un acte officiel qui enregistre le consentement d'un couple fuyant les persécutions des pays de langue allemande. Environ 18'000 Juifs ont trouvé refuge à Shanghai où ils ont survécu à l'holocauste.
En ligne depuis: 12.12.2019
Ce rouleau d'Esther italien, datant du milieu du XVIIIème siècle, fut probablement imprimé et peint à la main à Venise. Il se conserve dans un étui cylindrique décoré de motifs floraux filigranés qui constitue un produit typique du travail raffiné du métal, plus tardif, de Ionannina.
En ligne depuis: 20.12.2016
L'histoire d'Esther dans cette megillat (pl. megillot) n'est pas présentée comme un drame historique, mais plutôt comme une satire divertissante. Les particularités de la vie des juifs alsaciens se trouvent mises en exergue dans le décor du rouleau : ces images bizarres incluent des figures paysannes en costume folklorique de couleurs vives et des reflets de l'humour populaire. Entre des personnages pleins de vie, certains en train de se promener tenant un bâton dans une main et gesticulant de l'autre, s'intercalent des bustes humains et des chouettes, tandis que le texte hébraïque est placé dans un cadre octogonal de env. 6 cm de hauteur. Les quelques megillot alsaciennes connues partagent avec celle-ci de nombreuses caractéristiques, telles qu'une grande gamme de jaunes, rouges et verts, des personnages trapus et robustes et de grandes fleurs de couleurs vives. Dans ce rouleau d'Esther de la collection Braginsky, les femmes sont vêtues d'habits rouges et bleus avec des lacets jaunes sur le devant, tandis que les hommes sont représentés, revêtus, entre autres, de fraises blanches traditionnelles, de manteaux rouges et bleus avec des pantalons et d'une grande variété de chapeaux.
En ligne depuis: 13.10.2016
Cette megillah est rehaussée par des dessins architecturaux qui se répètent, peints à la main. Le texte est placé entre des colonnes de marbre en alternance droites ou en spirale. Les juifs d'Italie associaient les colonnes torses avec celles du Temple de Salomon, qu'ils croyaient avoir été transportées à Rome par Titus et peut-être placées dans la basilique Saint-Pierre au Vatican. En terme de style, ce rouleau ressemble aux ketubot enluminées, produites à Ferrare et à Mantoue. Une feuille de parchemin isolée accompagne ce rouleau qui, en plus de bénédictions, contient une hymne liturgique, korei megillah, récitée par les Juifs d'Italie. Les rabbins ne s'accordaient pas sur le fait qu'un rouleau d'Esther puisse contenir des textes étrangers au livre d'Esther. Ainsi, dans de nombreuses communautés, cela conduisit à la pratique d'ajouter un feuillet non relié contenant les trois bénédictions traditionnellement récitées avant la lecture des megillah.
En ligne depuis: 22.03.2017
Les bordures de ce rouleau d'Esther sont dominées par une arcade baroque subdivisée en quatre colonnes distinctes. Les arches sont surmontées par une balustrade soutenant des vases de fleurs, des médaillons vides, des ornements floraux et divers oiseaux, parmi lesquels un aigle à deux têtes couronnées et un paon. Les scènes du récit d'Esther sont placées au pied de chacune des dix-neuf colonnes de texte. La bordure gravée du rouleau fut dessinée par Francesco Griselini (1717-1787), un savant, artiste et éditeur italien, dont les dessins gravés dans les bordures devinrent très populaires en Italie au XVIIIème siècle. Dans ces illustrations, Griselini a voué une attention particulière aux éléments architecturaux et à la perspective spatiale. La signature imprimée de l'artiste figure en bas à gauche de chaque feuillet de parchemin. La dernière scène, placée sous la dernière arche, se rencontre rarement dans les rouleaux d'Esther illustrés. Elle dépeint le Messie chevauchant un âne, représentant le retour à Jérusalem du peuple hébreu en exil. Le texte de ce rouleau a été écrit par l'habile artiste et copiste Aryeh Leib ben Daniel. Dans sa souscription finale, qui suit les bénédictions conclusives, il informe le lecteur qu'il a écrit ce rouleau à Venise, en hiver 1746.
En ligne depuis: 22.03.2017
Ce rouleau hollandais, richement illustré, se distingue par ses trente-huit illustrations peintes à l'encre sépia. La décoration du rouleau débute avec un arc de triomphe rappelant les arcs de triomphe romains construits pour les fêtes impériales en Europe, du XVème au XIXème siècle. Le rouleau contient aussi quelques représentations inhabituelles. L'une d'elles est Mardochée se tenant dans une pièce avec une paroi recouverte de livres. Il est représenté comme un érudit, peut-être en train de méditer sur la tradition rabbinique qui nous informe de sa remarquable connaissance de septante langues, qui lui permet de découvrir le complot contre Assuérus. L'une des autres illustrations inhabituelles est la représentation de deux nains en train de danser et de jouer des instruments pour manifester leur joie de voir la délivrance des Juifs de la destruction.
En ligne depuis: 22.03.2017
Cette megillah du XVIIIème siècle a été créée en Basse-Saxe et rappelle, par ce type d'art décoratif populaire et sa palette de couleurs, d'autres megillot de cette région. L'illustration la plus remarquable de ce rouleau est une représentation de la pendaison d'Haman, enchaîné et suspendu au gibet. Un serpent venimeux, symbole du mal, s'enroule autour du support. A ses pieds, un lion avec deux queues – allégorie du peuple hébreu – tient entre ses pattes un bouclier surmonté d'une couronne et assiste à l'exécution. Cette megillah de la Collection Braginsky est l'un des trois rouleaux semblables allemands à contenir des illustrations remarquables de la pendaison d'Haman. Des inscriptions sur les panneaux au début et à la fin de ce rouleau indiquent qu'il a été en possession de Berel, fils d'Abraham Neumark de Hambourg.
En ligne depuis: 22.03.2017
Le rouleau (5 membranes avec 13 colonnes de texte) s'ouvre par un disque solaire impressionnant entouré des signes zodiacaux. Le mois d'Adar est particulièrement mis en valeur, car c'est pendant le mois du signe des poissons que l'extermination des juifs a eu lieu. Chaque colonne commence, si possible, par le mot ha-melech (le roi) qui renvoie d'une part au roi Assuérus, et d'autre part fait allusion au Dieu omniprésent mais jamais explicitement nommé. L'étui en argent, qui date de 1800 environ, est couronné d'un bouquet de fleurs et de feuilles que l'on retrouve sur des ornements de bâton (rimmonim) de Torah et d'autres objets juifs en métal de l'empire ottoman.
En ligne depuis: 08.10.2020
Réalisé au début du XXe siècle, ce rouleau d'Esther (6 membranes avec 35 colonnes de texte) peut passer pour un essai de créer avec un mélange d'éléments orientalistes et Art Nouveau un style national juif. L'origine pourrait donc être à Jérusalem, bien que d'autres centres de l'Empire ottoman soient aussi envisageables. L'étui en ivoire est finement sculpté ; la megillat a été peinte avec des couleurs vives et contient des motifs floraux, comme on en trouve souvent dans les manuscrits orientaux.
En ligne depuis: 08.10.2020
Le programme décoratif de ce rouleau d'Esther (4 membranes avec 16 colonnes de texte) est une reprise de l'encadrement imprimé de la megillat de la collection Braginsky (S25). Les bénédictions au début du rouleau sont entourées par des personnages et des épisodes narratifs : en haut Assuérus et Esther sur le trône avec des courtisans ; au-dessous à droite les conspirateurs et à gauche Haman à la potence ; en bas à droite Mardochée à la porte du palais et à gauche Esther et Mardochée écrivant les lettres pour l'institution de la fête de Pourim. L'étui hexagonal en argent ciselé a été achevé en 1806 et appartenait au rabbin Ephraim Fischel de Rozdol en Galicie orientale (Ukraine).
En ligne depuis: 08.10.2020
Ce rouleau contient une des séries d'illustrations les plus raffinées qui peuvent se rencontrer dans les Megillot illustrées. Wolf Leib Katz Poppers, artiste très doué, a exécuté en détail des personnages, des scènes et des animaux, avec de délicates hachures de plume parallèles et entrecroisées, créant un effet extraordinaire semblable aux gravures sur cuivre dans les livres contemporains. Huit élégants personnages tirés de l'histoire d'Esther, qui occupent toute la hauteur d'une colonne, sont intercalés entre les colonnes de texte, placées entre une bordure végétale avec des animaux sur le bord supérieur et des sortes d'oiseaux sur le bord inférieur. En dessous de chacun de ces personnages se trouve une petite vignette, montrant des scènes de l'histoire de Purim. Il est inhabituel que les personnages habilement dessinés qui ornent ce rouleau soient vêtus à la mode de la cour ottomane. Le choix de ce type de vêtements est intrigant et la raison la plus convaincante pour l'expliquer pourrait être que ce rouleau a été réalisé pour un membre de la petite, mais influente, communauté des juifs turcs, qui obtint, après 1718, la permission de vivre et de commercer librement à Vienne, tout en restant malgré tout citoyens du Sultanat de Turquie.
En ligne depuis: 13.10.2016
Ce rouleau d'Esther, qui réunit d'une façon unique les traditions indienne et occidentale, contient vingt panneaux décorés de façon très élaborée, placés à côté des six parties du texte disposé en colonnes. Le lecteur est représenté à côté d'hommes portant des fez et d'enfants munis de tambours avec lesquels ils scandent le nom de Aman. Dans une partie séparée avec le texte ezrat nashim (partie féminine) se trouvent placées cinq femmes. Les personnages dans le rouleau sont vêtus d'habits mélangeant la mode contemporaine occidentale et indienne et insérés dans des intérieurs qui manifestent le même type de mélange. Certaines des femmes, parmi lesquelles Esther, portent le signe hindou, le bindi sur le front. Ce rouleau provient de la collection des Sassoon, une importante famille juive de Bagdad et était probablement destiné à un usage privé. Le mélange des traditions calligraphiques juives et des formes artistiques indiennes, reflète le profond enracinement de la famille Sassoon dans la vie culturelle indienne.
En ligne depuis: 20.12.2016
Ce rouleau d'Esther manuscrit (type : « Gaster I », 3 membranes avec 19 colonnes de texte arrangées par paires à l'exception de la dernière), orné d'un cadre imprimé et peint à la main, réalisé à Venise, peut être daté vers 1675 par comparaison avec des rouleaux d'Esther datés presque identiques. Cette technique d'ornementation est apparue à Rome à la fin du XVIe siècle et a connu, surtout au XVIIIe siècle, une grande diffusion à Venise et à Amsterdam. Dans les cartouches polylobés au-dessus et au-dessous du texte sont représentées des scènes du livre d'Esther.
En ligne depuis: 08.10.2020