Le présent volume de 25 folios a été fabriqué entre 1910-1916 pour contenir 8 fragments de 5 manuscrits grecs de parchemin, presque tous palimpsestes, retrouvés vers 1896 dans la reliure d'un Évangile syriaque non identifié, à Harput en Anatolie. A : Fragm. 1-2 (s. IV ex / VII in) : morceaux du chap. 15 de la Didascalia apostolorum ; B : Fragm. 3-4 (s. VI) : morceaux des chap. 3-4 de l'Épître de Paul à Timothée ; C : Fragm. 5, en particulièrement mauvais état de conservation : contenu et date indéterminés ; D : Fragm. 6 (s. VII) : morceaux du prologue et début des scholies du livre 24 de l'Iliade ; E : Fragm. 7-8 (s. VII) : morceaux des Psaumes 108, 114 et 115. Les contenus de la couche inférieure des fragments palimpsestes ne sont ni connus ni datés.
En ligne depuis: 10.12.2020
Les deux textes, De rebus bellicis (ff. 5r-17v) et Notitia dignitatum (ff. 19r-94r), réunis dans ce manuscrit, remontent à l'Antiquité et présentent respectivement les machines de guerre utilisées par l'armée romaine pour le premier, et l'organisation militaire du Bas-Empire, dans ses parties occidentale et orientale, pour le second. Ils ont été conçus dès l'origine, entre la fin du IVe et le début du Ve siècle, avec des illustrations, dont la plus ancienne copie connue, remontant à la fin du IXe et le début du Xe siècle, était conservée à la bibliothèque de la cathédrale de Spire (dont il ne subsiste aujourd'hui qu'un seul feuillet). Cet exemplaire fut emprunté en 1436 par le cardinal Pietro Donato alors qu'il se trouvait au concile de Bâle où moins deux copies, enluminées par Péronet Lamy, furent réalisées (Oxford, Bodleian Library, Ms. Canon. Misc. 378 ; Paris, BnF, lat. 9661). Le manuscrit de la Fondation Martin Bodmer en est une nouvelle reproduction, moins d'un siècle plus tard, qui pourrait avoir servi à l'édition de ces deux textes, images y compris, par Sigismundus Gelenius parue chez Froben à Bâle en 1552.
En ligne depuis: 10.12.2020
Découverts vers 1700 à l'école conventuelle d'Ilfeld, ces fragments des Fastes d'Ovide, connus depuis lors sous le nom de « Fragmentum Ilfeldense », entrèrent dans la collection de Martin Bodmer en 1956. Ils ont dû précédemment être utilisés comme feuilles de garde ou dans une reliure. Les Fastes, un poème en distiques élégiaques, traite du calendrier romain – seulement les six premiers mois de l'année – et de ses transformations au début de l'Empire avec l'introduction de fêtes commémorant Auguste.
En ligne depuis: 08.10.2020
La compilation historico-biblique de Pierre de Poitiers (vers 1130-1205), Compendium historiae in genealogia Christi, a été très diffusée au cours des derniers siècles du Moyen Age. Comme de très nombreux exemplaires de ce texte, cette copie a été transcrite sur un rouleau en parchemin. Celui-ci a toutefois été découpé en 7 feuillets à une date inconnue. Des médaillons figurés et des schémas, généalogiques pour la plupart, traversent l'ensemble du manuscrit, créant une ligne continue qui dessine l'histoire du monde du péché originel (f. 1) à la Nativité (f. 5).
En ligne depuis: 08.10.2020
John Lydgate rédige le Troy Book vers 1412-1420, à la demande d'Henry V, alors qu'il était encore prince de Galles. Il se compose de couplets, avec un prologue, cinq livres, un épilogue et une dédicace à Henry V, ainsi qu'un envoi intitulé « Verba auctoris ». Lydgate y traduit l'histoire de la Guerre de Troie en anglais, en ne se fondant pas directement sur Homère, mais sur les réécritures du Roman de Troie de Benoit de Sainte-Maure (1165), et de l'Historia Destructionis Troiae de Guido delle Colonna (1287).
En ligne depuis: 18.06.2020
Ce fragment de manuscrit, utilisé comme couverture d'une édition du De quattuor virtutibus de Dominico Mancini (London, R. Dexter, 1601), contient un extrait d'une homélie d'Aelfric (vers 950-vers 1010), l'un des plus importants auteurs anglo-saxons du Haut Moyen Age. Le passage de ce sermon, destiné au dimanche de la Septuagésime – complet dans 9 manuscrits –, comprend la traduction anglaise d'Aelfric, presque complète, de la parabole du semeur (Matthieu 20, 1-16), suivie de quelques lignes de son exposition. D'après N. Ker, ce fragment, situé dans la 2e moitié du XIe siècle, témoigne de variations linguistiques très intéressantes par rapport au texte original d'Aelfric. Il s'agit du plus ancien manuscrit anglo-saxon appartenant à la Fondation Martin Bodmer.
En ligne depuis: 18.06.2020
Le récit en vers Willehalm de Wolfram von Eschenbach – un des plus importants auteurs allemand du Moyen Age – est un roman historico-légendaire sur le modèle des chansons de geste françaises. Il raconte les aventures amoureuses de Willehalm, comte de Toulouse, et Arabel, fille d'un roi musulman, et reflète l'histoire du conflit entre les deux cultures médiévales. Depuis les années 1360, il se trouve réuni dans un cycle unique avec l'Arabel de Ulrich von dem Türlin, qui en rapporte les épisodes précédents, et le Rennewart, qui en représente la continuation. Il subsiste un peu plus d'une dizaine de manuscrits complets et de nombreux fragments de ce cycle.
En ligne depuis: 18.06.2020
Les deux cartes enluminées appartenaient probablement à un atlas de cartes marines, ou atlas portulan. La première, orientée vers le nord, représente une partie des côtes de l'océan Atlantique et de la mer Méditerranée, de part et d'autre du détroit de Gibraltar, entre les îles Canaries et le nord de l'Italie. La deuxième carte, orientée vers l'ouest, donne à voir les îles de la mer Egée entre la Crête (Candia) et Thessalonique, la Grèce et l'Asie Mineure, où sont situées, de manière anachronique, Troie et Constantinople. Une échelle de latitudes sur la première carte, des échelles de distances graduées près des marges, des lignes de rhumbs et des roses des vents ornées de fleurs de lys accompagnent les toponymes du littoral en rouge et en noir perpendiculairement aux côtes. Leur tracé, très stylisé, accentue les caps et les estuaires et le cartographe a également représenté certains fleuves, mais sans grande précision. A l'intérieur des terres, et localisées de manière assez floue, figurent des vignettes urbaines avec des pavillons armoriés, des montagnes et des arbres. En mer, quelques navires et un animal marin apparaissent sur les deux cartes. Les noms des régions sont inscrits sur des banderoles, ou indiqués en caractères plus grands. Le style particulier du dessin des villes et des décors et la graphie renvoient à la production de Giovanni Battista Cavallini, ou de son successeur Pietro Cavallini, actifs à Livourne entre 1636 et 1688.
En ligne depuis: 12.12.2019
Le De consolatione Philosophiae de Boèce connut un succès ininterrompu au cours du Moyen Age. Le présent manuscrit, remontant au XIVe siècle, offre une copie complète du texte latin, avec quelques gloses interlinéaires. Le décor enluminé se compose d'une initiale historiée d'où naît une courte marge feuillue et qui représente l'auteur de face à mi-corps désignant son livre (f. 1), ainsi que de très belles initiales ornées placées en tête des différents livres de la Consolation (f. 8, 17, 30 et 41). Leur style invite à situer la réalisation de ce manuscrit en Italie du Nord, peut-être à Bologne.
En ligne depuis: 12.12.2019
Dans ce manuscrit en papier sont recopiés dans la première partie (4r-121r) une série d'alliances faites par les confédérés, et dans la seconde (130r-290r) les alliances et les traités de combourgeoisie faits par la ville de Berne. Dans la dernière section (300v-336r) ont été ajoutés, dans un deuxième temps et par un autre copiste, les textes d'alliances stipulées aux cours des XVIe et XVIIe par les Confédérés, ou par des cantons, avec Venise, la Savoie et la France. Tant en raison du type de papier que de l'écriture, ce manuscrit semble avoir été réalisé vers 1616 à Berne ou dans un territoire soumis à l'autorité bernoise. Sur le contreplat antérieur se trouve l'ex-libris Baggrave Library, peut-être une bibliothèque de campagne à Baggrave Hall (Leicestershire), siège de la famille Burnaby, dont faisait partie John Burnaby (1701-74), ambassadeur anglais à Berne (1743-49). En 1970 il fut acquis par Martin Bodmer.
En ligne depuis: 10.10.2019
Le théâtre de Térence demeura très apprécié tout au long du Moyen Age, comme en témoigne ce manuscrit, copié en écriture caroline et remontant au XIe siècle, qui conserve des fragments de deux de ses six comédies, Andria et Eunuchus. Ces fragments, de tailles diverses, ont été utilisés entre le XVe et le XVIe siècle comme reliures de registres ainsi que le montrent certaines marques d'usure et de pliures, ainsi que des dates inscrites à côté d'invocations à la Vierge, au Christ ou à saint Thomas.
En ligne depuis: 10.10.2019
Sénèque est l'auteur antique dramatique le plus lu et aimé du Moyen Age. Les manuscrits de ses Tragédies, près de 400 exemplaires connus à ce jour, datent pour la plupart des XIVe et XVe siècle, comme la copie de la Fondation Bodmer. Celle-ci est en outre dotée d'une série d'initiales historiées placées en tête de chaque drame de Sénèque, dont l'illustration résume la trame dramatique, par exemple le suicide de Jocaste et l'aveuglement d'Œdipe à l'ouverture du drame éponyme (fol. 46v). Leur réalisation, assez modeste, se situe probablement en Italie du Nord où sont produits la majeure partie des exemplaires enluminés de ce texte (environ une cinquantaine).
En ligne depuis: 10.10.2019
Le bifolio en parchemin, remontant à la fin du XIIe siècle, a été réutilisé à une date inconnue comme reliure, ainsi que le montrent les traces de pliure dans la marge inférieure. Il contient un extrait des Tristes, un recueil de lettres en distiques élégiaques qu'Ovide écrivit au cours de son exil. Le texte se suit, indiquant que le bifeuillet se trouvait au centre d'un cahier ; seuls manquent quelques vers du fait de la coupure de la partie supérieure des folios. Il a été acheté par Martin Bodmer en 1958 auprès du libraire Kraus à New York.
En ligne depuis: 13.06.2019
La majeure partie du manuscrit contient des œuvres de Marquart von Stadtkyll – Chirurgie (5r-50r) et Von den Zeichen des Todes (50v-58v) – ou qui lui sont attribuées (59r-109r prescriptions diverses pour des pansements, onguents, poudres, bains, etc.). Dans le reste du manuscrit (1v-4v, 109r-139r), 150 recettes médicales ont été transcrites par différents copistes entre le XVe et le XVIe siècle. Le type d'écriture et le dialecte utilisé renvoient à une provenance du sud-ouest de l'Allemagne. Au XIXe siècle, le manuscrit était en possession d'une famille Hegwein de Herrnsheim (en Basse-Franconie) dont les membres ont laissé les noms et plusieurs dates. En 1969, il est acheté par Martin Bodmer auprès de William H. Schab Gallery à New York.
En ligne depuis: 13.06.2019
Les vingt comédies de Plaute contenues dans ce manuscrit ont été copiées dans une écriture humanistique très soignée, au cours de la deuxième moitié du XVe siècle. Chaque comédie débute par une initiale or à bianchi girari. Le premier folio est en outre doté d'un cadre composé d'entrelacs végétaux interrompu sur la partie inférieure par une couronne de laurier encadrée de deux putti, dont l'intérieur non peint aurait dû recevoir les armes du possesseur. Selon une ancienne cote indiquée au verso du plat supérieur, le manuscrit appartenait au XVIIe siècle à la bibliothèque des mauristes à Rome.
En ligne depuis: 14.12.2018
La Chronique de Bertrand du Guesclin (version B) est une des deux mises en prose du poème épique de Cuvelier, Chanson de Bertrand du Guesclin. L'œuvre raconte la vie du connétable de Charles V, depuis son enfance jusqu'à sa mort.
En ligne depuis: 14.12.2018
Rouleau d'Esther du début du XVIe siècle d'origine Ashkénaze, pour usage privé avec des dessins à l'encre d'animaux et de fleurs intriqués placés sur les lettres monumentales de la liste des fils d'Haman.
En ligne depuis: 14.12.2018
Le manuscrit contient la transcription d'une série de documents qui se réfèrent directement ou indirectement au bailliage de Neuamt dans le canton de Zurich. Il est composé de trois parties distinctes – une en parchemin (ff. 1-27) et deux en papier (ff. 28-39 et 40-47) – qui ont probablement été reliées ensemble en 1548 comme l'indique la date imprimée sur le plat supérieur. Les textes réunis remontent à une période allant de 1538 à 1604 (ajouts), à l'exception d'un document de 1461 (ff. 36r-38v).
En ligne depuis: 04.10.2018
Le manuscrit sur papier, copié en Italie du Nord, se compose de deux textes d'histoire antique copiés indépendamment : l'Abrégé d'histoire romaine de Florus et l'Histoire contre les païens de Paul Orose. Ces textes ont connu un immense succès pendant tout le Moyen Age et ils se retrouvent dans toute bibliothèque médiévale un peu importante. D'après l'ex-libris du XVe siècle (f. 147r), cet exemplaire a appartenu à l'abbaye des Ermites de Saint Augustin de San Pier d'Arena près de Gênes.
En ligne depuis: 04.10.2018
Copié en Italie au début du XIVe siècle, le manuscrit réunit l'Art d'aimer d'Ovide, deux livres de la Grammaire de Priscien, des extraits du Secretum secretorum, un livre – incomplet – sur la physionomie à l'auteur incertain, ainsi qu'une série d'hymnes attribuées entre autres à Grégoire le Grand, saint Ambroise ou Sedulius. Amputé de deux folios en tête du volume, le manuscrit révèle des traces d'usage ancien, avec l'ajout de commentaires ou de maniculae dans les marges. Cette copie ne comprend pas de décor à l'exception de quelques initiales filigranées rouges et mauves, rehaussées d'or et encadrées.
En ligne depuis: 04.10.2018
Le manuscrit contient les Satires du poète romain Perse – Aulus Persius Flaccus (34-62). Ecrites en hexamètres, à l'exception du prologue, les satires sont modestes en nombre de vers (environ 650). Elles furent très populaires au cours du Moyen Age, et bien au-delà, puisque Jean-Jacques Rousseau leur emprunte quelques mots – intus et in cute (Satire III, v. 30 – fol. 5v) – pour les inscrire en tête de ses Confessions. Cette copie des Satires remonte au XIIe siècle, et pourrait avoir été transcrite en France, comme le suggère l'addition d'une paraphrase en français de l'évangile de Luc occupant le verso du dernier feuillet de ce manuscrit.
En ligne depuis: 14.06.2018
Le manuscrit en papier daté contient l'œuvre très diffusée à la fin du Moyen Age du mystique et dominicain allemand Henri Suso (1295-1366), le Büchlein der ewigen Weisheit, et le traité allégorique, Die zwölf Lichter im Tempel der Seele, qui faisait peut-être partie à l'origine d'un sermon. Les caractéristiques linguistiques du texte (dialecte bavarois) renvoient à une provenance du Tyrol du Sud, tandis qu'une annotation tardive sur la page de garde (XVIII-XIX s.) pourrait être la cote d'appartenance à la bibliothèque du monastère des clarisses de Sainte-Elisabeth à Bressanone.
En ligne depuis: 14.06.2018
Il s'agit d'un manuscrit composite, copié en écriture devanagari teintée de style du Cachemire, qui réunit un certain nombre de textes rituels en lien avec la vénération de Vishnou. 1. (ff. 1_1r-1_6r) Textes préparatoires et rituels (sans titre), commençant avec une série de pratiques rituelles probablement d'influence Pancharatra, à savoir des nyāsas et des dhyānas, soit l'attribution de divinités et de syllabes aux différentes parties du corps et la visualisation de la divinité principale. 2. (ff. 1_6r-1_149v) Bhagavadgīta: le texte principal de ce recueil. Le Bhagavadgīta (« Chant du Seigneur »), qui est une partie du Mahābhārata, livre 6 à 18, est l'un des textes les plus copiés de la tradition hindouiste, et cette partie de l'épopée du Mahābhārata survit dans un très grand nombre de manuscrits. 3. (ff. 2_1r-2_107v) Copies d'autres parties du Mahābhārata, Śāntiparvaṇ, qui sont toutes en lien avec Vishnou. 4. (ff. 3_1r-6_31v) Deux parties du Pāñcarātrika Sanatkumārasaṃhitā, en lien avec la vénération de Vishnou, et des mantras incluant (ff. 4_1r-4_21r) Pāṇḍavagītāstotra, (ff. 5_1r-5_20v) Gopālapaṭala, (ff. 6_1r-6_23r) Gopālalaghupaddhati et d'autres textes. 5. (ff. 7_1r-7_37v) Parties de tantras, a. Saṃmohanatantra, traitant de la vénération de Vishnou, c'est à dire Gopālasahasranāmastrotra; b. Gautamītantra, la partie appelée Gopālastavarāja. 6. (ff. 8_1r-10_8r) Deux textes différents: 1. Niṃbarkakavaca, qui est un produit de la dévotion de la lignée de Nimbarka des vishnouites. 2. Partie de textes rituels de Sāmaveda, traitant de cinq saṃskāras, ainsi que divers mantras védiques, comme Gāyatrī, dans ses formes vishnouites. 7. (ff. 11_1r-11_11v) Partie du Bhaviṣyotarapurāṇa traitant de la dévotion des pierres liées à Vishnou venant de la rivière Gaṇḍakī (dont le nom commun est shaligram). Le manuscrit contient 3 titres enluminés et 12 miniatures qui pour la plupart représentent Krishna. D'après le colophon (ff. 11_11v-11_12r), le texte a été écrit au Cachemire, dans un monastère nommé Ahalyamath, en 1833 Saṃvat, soit 1776 ou 1777 de l'ère chrétienne, par une personne appelée Gaṇeśa[bhaṭṭa?] Nandarāma. Toutefois la deuxième partie du colophon (manquant partiellement) lie l'histoire du manuscrit à Vrindavan.
En ligne depuis: 14.06.2018
Le manuscrit sur papier contient la mise en prose de la chanson de geste Fierabras par Jean Bagnyon (1412-1497). Notaire à Lausanne, celui-ci rédige cette adaptation vers 1465-70, pour le chanoine de cette même ville, Henri Bolomier (f. 117v). Constitué de trois livres, l'ouvrage débute par un abrégé de l'histoire des rois de France jusqu'à Charlemagne (livre I : f. 7v-19r), suivi de l'histoire du « merveilleux et terrible » géant Fierabras (livre II : f. 19v-93v), et d'un récit de la guerre d'Espagne d'après Turpin (livre III : 94r-117v). Cette copie, ainsi que l'exemplaire de la Bibliothèque de Genève (Ms. fr. 188), sont les deux seuls témoins manuscrits de ce texte, qui fut un important succès d'imprimerie dès le XVe siècle (1e édition imprimée à Genève chez Adam Steinschaber, 1478).
En ligne depuis: 22.03.2018
Le manuscrit, copié dans une écriture humanistique, contient les Epigrammata de Martial (vers 40-vers 102), en douze livres, suivi des deux textes conclusifs habituels Xenia et Apophoreta. Il manque le premier feuillet du manuscrit, et quelques épigrammes ont été rajoutées, probablement à la même époque, par une autre main que celle du copiste principal (41v, 105v, 132r, 133v, 136v). En l'absence de la page de titre, le décor se limite à une série d'initiales réalisées par deux artistes différents, les unes à bianchi girari, les autres ornées d'entrelacs noués sur fond d'or, parfois dites « a cappio annodato ». Chaque épigramme est quant à elle introduite par une initiale simple peinte en bleu. Produit vers le milieu du XVe siècle en Italie du Nord, le manuscrit est attesté en France dès le XVIIIe siècle, dans les mains de la famille de Jarente de Sénas, puis chez Ambroise Firmin-Didot. Au cours du XIXe siècle il changea plusieurs fois de propriétaires, avant d'entrer dans la collection de Martin Bodmer.
En ligne depuis: 22.03.2018
Le manuscrit contient une adaptation, en pendjabi/braj bhasha, du livre 10 du Bhāgavatapurāṇa, copié en écriture gurmukhi. Il s'agit d'une collection d'histoires de la vie du dieu Krishna versifiée (caupaī, kabitā, soraṭhā et autres). Contrairement à la version en sanscrit, ce texte n'a pas une structure claire en chapitres et présente une numérotation continue (880 vers). Il est richement illustré avec des scènes de la vie de Krishna (plus de 200 miniatures). Il s'agit d'une variante versifiée libre de l'ancien texte sanscrit écrit en ślokas, qui était extrêmement populaire en Inde.
En ligne depuis: 22.03.2018
Le manuscrit, copié en devanagari moderne, contient une série d'extraits de poèmes sur Radha et Krishna et sur des nāyikās et des nāyakas (héros masculins et féminins), démontrant différents états et étapes de l'amour érotique. Deux textes mentionnent dans leurs colophons respectifs les noms des auteurs ou compilateurs Rājānāgarī Dāsa (f. 55v) et le Vénérable Kuvara Phakīra Siṃha - Kubar Fakīr Singh en hindi (f. 58v). Le manuscrit est illustré : cinq miniatures représentent Radha et Kṛiṣhṇa (f. 1v, 10r, 26v, 33r et 37v), et deux autres des jeunes gens amoureux (f. 52r, 52v). Les poèmes suivent différentes formes, soit en copaī/caupaī, dohā, aralli, et soraṭha. Chacun d'eux a un nombre fixe de lignes, de syllabes par ligne et d'autres spécifications métriques. Ce style était très populaire au nord-ouest de l'Inde depuis le XVIIIe siècle. Le manuscrit appartenait à Oliver Henry Perkins (contre-plat supérieur), avant d'entrer dans la collection Bodmer à une date inconnue.
En ligne depuis: 22.03.2018
Le manuscrit comprend une collection de quatre textes différents. Le texte principal est le Bhagavadgītā (« Chant du Seigneur »), une partie de l'épopée du Mahābhārata, livre 6, qui consiste en 18 chapitres, transcrit ici en devanagari teinté d'une influence de Kashmiri (1v-165r). Il s'agit de l'un des textes les plus copiés de la tradition hindoue, qui survit dans un très grand nombre de manuscrits. Des portraits peints de Krishna et Arjuna alternent aux ouvertures des 18 chapitres. Le Bhagavadgītā est précédé par le Prayāgatīrthasnānasaṃkalpa, apadoddhāraṇastotra (V2r-V4v), « une promesse de prendre un bain à Prayāga (Allahabad) », et suivi du Pañcavaktrahanumatkavaca (N1v-N7v), un mantra de protection d'Hanuman, et enfin du Stavarāja (N8r-N8v), un « éloge du roi », servant de colophon à ce recueil de textes. Les trois textes subsidiaires sont écrits en écriture devanagari commune. Une note partiellement lisible datée du 29 août 1781 identifie le manuscrit comme un « livre de prières d'un brahmane » donné à un possesseur non identifié « à son départ d'Inde » (V1r).
En ligne depuis: 22.03.2018
Ce manuscrit non relié contient l'un des textes les plus copiés de la tradition de la branche shvetambara du jaïnisme, le Kalpasūtra, qui était très populaire dans toute l'Inde depuis le XIVe siècle. Il s'agit d'une collection d'histoires de la vie des grands Tīrthaṅkāras. Ce manuscrit, copié en devanagari, débute avec la vie de Mahāvīra Jīna, et se poursuit avec les biographies de Pārśvanātha et de Neminātha. Le texte est incomplet, les feuillets manquants (32, 85, 97, 103 et 125) qui étaient peints, ont dû être vendus séparément. Toutefois leurs sujets peuvent être reconstitués grâce à la comparaison avec des manuscrits semblables. Les peintures qui se trouvent toujours dans cet exemplaire (1v, 7r, 9v, 16v, 17v, 21r, 45v, 47v, 51r, 58r, 62v, 70r, 71v, 72v, 77v, 78r, 81v, 92r) représentent les événements les plus importants des vies des figures du Kalpasūtra. D'après le style de ces peintures, le manuscrit doit dater de la fin du XVe siècle.
En ligne depuis: 22.03.2018
Ce célèbre poème, vraisemblablement composé le 6 septembre 1835, est inclus dans le recueil Les chants du crépuscule paru la même année. Hugo y dénonce la condition des prostituées par le registre pathétique : il nous invite en effet à compatir, plutôt que mépriser celles tombées dans la « fange ». Ce lexique symbolique est détourné de son sens culpabilisant, désignant habituellement la souillure morale, pour exprimer le courage de celles qui ont lutté longtemps sous la fatalité du « fardeau » de misère avant d'y succomber. Loin d'un manichéisme moralisateur, Hugo partage la faute populairement attribuée à ces femmes autant « à toi, riche ! à ton or », pointant du doigt l'injustice d'un système social coupé de toute répartition des richesses, qu'« à nous », chaque citoyen, dont le regard ne se nourrit pas assez de charité. Le manuscrit présente une petite variante du texte imprimé, puisqu'on y lit : « s'y retenir longtemps de leurs mains épuisées », au lieu de « s'y cramponner longtemps ».
En ligne depuis: 26.09.2017
Les seize vers composant ce passage forment la sixième et dernière partie du poème « Dans l'église de *** », inclus dans le recueil Les chants du crépuscule de 1835. Riche de plusieurs thèmes s'entremêlant, le poème oppose la probité d'une femme en prière au cœur d'une église désertée aux jouisseurs de la ville, nihilistes courant « d'ivresses en ivresses ». Hugo surprend cette âme chaste en plein malheur, implorant l'aide du Seigneur pour la sauver d'une tristesse envahissante. Dans cette dernière partie (VI), l'écrivain enrichit son soutien chrétien (Votre âme qui bientôt fuira peut-être ailleurs / Vers les régions pures, / Et vous emportera plus loin que nos douleurs, Plus loin que nos murmures !) d'un dernier quatrain angélique et serein : Soyez comme l'oiseau, posé pour un instant / Sur des rameaux trop frêles, / Qui sent ployer la branche et qui chante pourtant, / Sachant qu'il a des ailes !
En ligne depuis: 26.09.2017
Dans cette lettre à son jeune associé William H. Herndon (1818-1891), demeuré à la tête de leur étude d'avocats de Chicago, le député whig Abraham Lincoln, sur le point de perdre son mandat au Congrès, livre une leçon de philosophie politique. Fatigué par des mois de batailles politiques contre la « guerre mexicaine », blessé par des propos « exceedingly painful » tenus par son ami (qu'il décrit comme « a labourious, studious young man »), le futur président américain délivre son enseignement « so Lincolnian » : « The way for a young man to rise is to improve himself every way he can, never supecting that any body wishes to hinder him ».
En ligne depuis: 26.09.2017
Alors que le cardinal de Richelieu a mis le siège autour La Rochelle, par terre et mer, depuis septembre 1627, le poète François de Malherbe, très proche du pouvoir, rapporte à son cousin normand les décisions et orientations du conseil royal afin d'apaiser ses inquiétudes. A ses yeux, nul souci à se faire : le roi d'Angleterre n'est qu'un monarque de second rang, incapable de se mesurer militairement à la France pour soutenir les Huguenots de La Rochelle. Quant au péril réformé, il vivrait ses heures dernières, Malherbe estimant « que la Huguenoterie court fortune par toute l'Europe d'estre voisine de sa fin ».
En ligne depuis: 26.09.2017
Ce manuscrit autographe d'Arthur Rimbaud (1854-1891) contient un fragment d'un poème. Composées sur le recto d'un feuillet, trois sections sont numérotées en chiffres romains, de II à IV et dotées d'un titre, à l'exception de la dernière (IV). Bien que l'ensemble soit rédigé en prose, l'appellation « sonnet » (II) pourrait provenir de la forme de l'extrait en question, présenté en quatorze lignes. Le premier paragraphe comprend le signe +, qu'il est difficile d'interpréter et qui laisse suggérer que Rimbaud souhaitait le retravailler. La numérotation laisse supposer que ces trois parties forment un tout homogène, avec la section Dimanche (I, manuscrit de la BNF), constituant ainsi le poème Jeunesse. Des inscriptions allographes postérieures à 1886 sont visibles : dans le coin supérieur gauche figure l'annotation Illuminations qui témoigne de la volonté de rattacher ces passages au recueil poétique éponyme, dont l'édition originale date de 1886. Le poème Jeunesse comportant les quatre sections est publié pour la première fois par Vanier en 1895, à la suite des Poésies complètes, comme complément aux Illuminations.
En ligne depuis: 26.09.2017
Œuvre de jeunesse de Boccace (vers 1341), la Comedia delle ninfe fiorentine, ou Ameto, rapporte la transformation du fruste berger Ameto en homme vertueux, après avoir entendu les récits de sept nymphes, allégories des vertus. Elle adopte la forme du prosimètre – alternance de prose et de vers – que la mise en page sur une colonne de ce manuscrit révèle immédiatement. Copié sur papier, non filigrané, ce manuscrit s'ouvre par une unique initiale peinte à l'aquarelle, renfermant les armes de la famille Almerici (f. 2r), propriétaire et probable commanditaire de cette copie.
En ligne depuis: 26.09.2017
Selon Beethoven, il s'agit de son « œuvre la plus accomplie ». Elle célèbre l'intronisation au siège archiépiscopal d'Olmütz, en 1818, de l'archiduc Rodolphe, son élève et son protecteur. La Messe a été commencée en 1818 et terminée trois ans après cette cérémonie et envoyée au cardinal-archiduc le 19 mars 1823. La Messe en ré veut exprimer et communiquer un état d'âme, une Stimmung religieuse, ce sont les propres mots du compositeur. Ecrite pour grand orchestre, elle comprend cinq rythmes (Kyrie, Gloria, Credo, Sanctus, Agnus Dei). Les divisions du Gloria, imposées par le sens du texte, forment une sonate en une partie : allegro en ré, Gratias en si bémol, et retour à l'allegro ; puis le larghetto et, comme troisième mouvement, l'allegro, Quoniam, la fugue, In gloria Dei Patris, avec retour cyclique au thème du Gloria dans le ton principal. La musique commente le texte : acclamation royale, gratitude émue, Toute-puissance divine ; puis, en contraste : prière, cri et murmure des suppliants d'ici-bas (misere nobis). Acheté à Sotheby's, Londres, 4 février 1952.
En ligne depuis: 26.09.2017
Ce manuscrit constitue l'un des quatre témoins connus (sans compter un fragment) du Roman de Jules César dû à Jean de Thuin, un poème d'environ 9'500 alexandrins, qui est une adaptation du poème épique de la Pharsale de Lucain. Le début et la fin du texte du Roman manquent dans ce manuscrit, où les principales divisions du poème sont signalées par l'insertion d'initiales alternativement bleu ou rouge, placées en tête de chaque laisse, et accompagnées de filigranes réalisés dans la couleur opposée.
En ligne depuis: 26.09.2017
Ce manuscrit d'origine italienne, remontant au XIIIe siècle, contient les quatre premiers livres de l'ouvrage rédigé en grec par Jean Damascène, De fide orthodoxa. Comme le rappelle le titre du manuscrit (fol. 1r), ce texte a été traduit en latin à la demande du pape Eugène III (1145-1153) par le juriste pisan et traducteur prolifique Burgundio de Pise (Burgundius Pisanus). De nombreuses gloses marginales, pour la plupart contemporaines de la copie du manuscrit, parsèment le texte.
En ligne depuis: 26.09.2017
Ce manuscrit, copié en Sicile normande, contient le Commentaire du Cantique des Cantiques d'Origène dans la version traduite du grec vers le latin par Rufin d'Aquilée (vers 345-vers 411) comprenant les 4 premiers livres sur les 10 que le texte d'Origène devait compter à l'origine. Il est précédé par un prologue de saint Jérôme, et suivi d'une courte prière de Grégoire de Nazianze, également traduite en latin par Rufin d'Aquilée. Le commentaire d'Origène qui fait de l'Epoux le Christ, et de l'Epouse l'Eglise, mais aussi l'âme individuelle, a influencé des siècles durant les interprétations spirituelles du Cantique des Cantiques
En ligne depuis: 26.09.2017
Ce texte intitulé Guhyaṣoḍhā , écrit par Śrīyogarāja (ce nom honorifique signifie « Glorieux roi du yoga »), est en partie basé sur un très ancien texte tantrique nommé Rudrayāmal. Guhya[kālī]ṣoḍhā / Guhyaṣoḍha signifie un texte contenant une séquence de mantras qu'un tāntrika doit réciter pour se « purifier » et le mantra qui précède la récitation du « mantra de base » (root-mantra) de la déité. Ce texte se situe à la rencontre de l'hindouisme et du bouddhisme.
En ligne depuis: 26.09.2017
Les Lettres écrites de la montagne forment le dernier ouvrage de Rousseau publié de son vivant. Pour la première fois, le philosophe intervient directement dans les affaires de Genève. Elles contiennent au-delà du propos constitutionnel des développements sur l'esprit de la Réforme ainsi qu'une défense du Contrat Social. La lettre VII d'où est tirée ce feuillet soutient le droit de représentation lorsqu'il s'agit de corriger les abus du Petit Conseil, et conseille aux Bourgeois réunis en Conseil Général de refuser toute nouvelle élection de magistrats si ceux-ci s'entêtent à outrepasser les droits que leur allègue la Constitution. Ces Lettres seront censurées à Genève comme à Paris. Le document présent provient de la collection Ch. Vellay (Achat par Martin Bodmer en 1926) et comporte le brouillon de deux passages des Lettres, le premier figurant dans l'édition originale (Amsterdam, M. M. Rey, 1764), le second dans l'édition des Œuvres complètes de la Bibliothèque de la Pléiade.
En ligne depuis: 22.06.2017
Représentée pour la première fois le 27 avril 1784, la comédie La Folle Journée, ou Le Mariage de Figaro, vive satire de la société d'Ancien Régime et des privilèges nobiliaires, préfigurait le déclenchement de la Révolution française, dont elle participa sans doute à l'avènement. Remontée sur plusieurs scènes parisiennes après la chute de la monarchie en 1792, elle vit toutefois ses chants de conclusion modifiés par Beaumarchais. Le couplet final du juge bègue Don Gusman Brid'oison, qui s'achevait en 1784 par Tout fini-it par des chansons, s'adapta aux difficultés du temps : Pour tromper sa maladie, / Il [le peuple] chantoit tout l'opera : / Dame ! il n'sait plus qu'ce p'tit air-là : / Ca ira, ça ira... Mais après la chute de Robespierre et la réaction thermidorienne, ces paroles faisaient bondir la jeunesse muscadine, comme les précédentes avaient fait réagir les sans-culottes. Les représentations étant perturbées par ce public turbulent, Beaumarchais confia à La Rochelle, l'acteur tenant le rôle de Brid'Oison, une fin alternative, à réciter en cas de bruit. Cette variante, demeurée inédite jusqu'à sa récente publication, était un éloge à la liberté d'expression et au sang froid de la raison contre le stratagème des cabales idéologiques.
En ligne depuis: 22.06.2017
Malgré les ratures apparentes, il s'agit de la version achevée de ce texte sans titre, constitué de six paragraphes sur deux feuillets, relié plein maroquin rouge. Il a été produit par Flaubert au plus tôt lors de son voyage en Orient avec son ami Maxime du Camp (1849-1851), même s'il semble plus probable de le dater de son retour en France, en 1851, moment à partir duquel il consacre sa vie à l'écriture. Désigné par la suite sous le nom Le Chant de la Courtisane, ce poème en prose à la tonalité humoristique n'a pas fait l'objet d'une publication par Flaubert. Il condense néanmoins ses enjeux d'écriture : l'œuvre témoigne de la fascination de l'auteur pour la culture et les paysages orientaux qu'il souhaite rendre avec un souci de réalisme. Un carnet de voyage qui recueille ses observations et sensations, nourrissant directement son œuvre fictionnelle. Le lexique utilisé révèle une certaine érudition et un souci d'exactitude, procédés qui annoncent Salammbô. Martin Bodmer a acheté ce manuscrit provenant de la collection Paul Voute (qui en avait publié un fac-similé en 1928), à la Libraire Blaizot.
En ligne depuis: 22.06.2017
Enoncé par Flaubert dans sa correspondance comme un chapitre explicatif de Salammbô, ce manuscrit est constitué de 28 feuillets, tous numérotés à l'exception du dernier, qui contient des annotations sur les dieux. Il figure dans une chemise où Flaubert a inscrit le titre de l'œuvre et une date, 1857, qui correspond au début de la rédaction de Salammbô. Le chapitre, quant à lui, est postérieur à 1857 : il a en effet été conçu après une importante phase de documentation nécessaire à son projet, et un voyage à Carthage. A son retour, en 1858, l'écrivain travaille sur un chapitre qui serait « la description topographique et pittoresque de la susdite ville avec exposition du peuple qui l'habitait, y compris le costume, le gouvernement, la religion, les finances et le commerce, etc. » (lettre à J. Duplan, datant du 1er juillet 1858). Malgré un certain nombre de corrections et d'additions marginales, il s'agit de la version aboutie du texte qui sera finalement écartée du roman, même si les informations seront utilisées de façon éparse dans l'économie de l'œuvre. Ce chapitre est révélateur de la méthode de travail de l'auteur. Il se caractérise par son érudition encyclopédique et par un souci du détail, qui mettent en lumière les enjeux à l'origine de la genèse de Salammbô : celui de reconstituer la ville de Carthage, alors disparue. C'est en novembre 1949 que Martin Bodmer a fait l'acquisition de ce manuscrit chez le libraire Blaizot.
En ligne depuis: 22.06.2017
A la suite des philosophes des Lumières, les esprits libéraux – dont Mill fait partie – désignent la liberté d'expression comme un droit fondamental de l'Humain. Sur ce petit autographe, avec cachet à sec « JSM », composé de trois folios destinées à l'envoi, le philosophe recopie un passage de son célèbre « On Liberty » de 1869, tiré du chapitre II : « Of the Liberty of Thought and Discussion ». Mill y souligne que l'humanité n'aurait pas davantage le droit de réduire au silence une opinion isolée que celle-ci de faire taire l'humanité si elle en avait le pouvoir. Ce billet avait été acquis par l'écrivain Stefan Zweig en 1923, avant d'être la propriété de Martin Bodmer.
En ligne depuis: 22.06.2017
Provenant du célèbre « Code Gonzague » (conservé à la Biblioteca Ariostea de Ferrare), cette « paperolle » est un manuscrit de travail, pour un passage ajouté au grand poème du Tasse achevé l'année précédente. Ayant soumis son manuscrit original à plusieurs humanistes et lettrés de haut vol, le poète tint compte de certaines de ces critiques ou conseils, en révisant ses vers durant l'été 1576. Certaines strophes furent profondément retouchées, voire complétement réécrites. La strophe 42 fut l'une des plus retravaillées, à tel point que le Tasse dut coller dans le manuscrit cette petite bande de papier contenant la version définitive du texte. Le texte en lui-même décrit l'attitude et les pensées de la princesse musulmane Armide, qui s'apprête à haranguer le calife et ses armées pour les inciter à combattre à mort les croisés et la venger ainsi du héros chrétien Renaud qui l'a abandonnée.
En ligne depuis: 22.06.2017
Ce manuscrit du XVIIIème siècle, appelé le Kedārakalpa, constitue une partie du Nandīpurāṇa. Il décrit et représente en 61 miniatures raffinées le pèlerinage religieux d'un groupe de yogis dans l'Himalaya, dans la région de Kedarnath. Il s'agit d'un texte du shivaïsme – dont la divinité principale est Shiva. L'objectif premier de ce texte est d'inciter les lecteurs à accomplir ce pèlerinage sacré à Shiva.
En ligne depuis: 22.06.2017
Codex élégant rédigé dans une écriture humanistique et commandité par le pape Léon X († 1521). L'armoirie des Medici occupe le centre des plats de la reliure originale, dans la riche frise qui orne le frontispice, et dans les initiales aux ff. 3v et 134v. Le décor est attribué au célèbre enlumineur florentin Attavante degli Attavanti († 1525) ou à son entourage. Il provient de la collection du Major J.R. Abbey.
En ligne depuis: 22.03.2017
Le manuscrit, d'origine anglaise, contient l'Historia regum Britannie de Geoffrey of Monmouth (env. 1100-1154). A la fin du texte (114v), le scribe a transcrit quelques annotations à propos de l'Heptarchie anglo-saxonne, une notice sur Edouard Ier, roi d'Angleterre, et sur la défaite subie par Edouard II à Bannockburn.
En ligne depuis: 22.03.2017
Le Roman de Fauvel est un poème français en vers écrit au XIVème siècle par différents auteurs parmi lesquels le clerc Gervais du Bus. Il est conservé dans pas plus de 15 manuscrits. En usant de la métaphore d'un âne devenu maître de la maison de son propriétaire, ce poème se livre à une critique de la corruption de l'Eglise et du système politique. Le manuscrit, rédigé dans une écriture bâtarde, est resté incomplet dans sa décoration.
En ligne depuis: 22.03.2017
Le manuscrit contient une version allemande de la Gesta Romanorum, une collection d'anecdotes et de récits à l'origine en latin, compilée à la fin du XIIIème siècle ou au début du XIVème siècle. Elle jouit d'un grand succès durant tout le Moyen Âge et fut imprimée à plusieurs reprises. Le codex fut écrit en 1461 (f. 150vb), en Bavière.
En ligne depuis: 22.03.2017
Le codex d'origine italienne contient les Homiliae in Ezechielem de Grégoire le Grand. Sur le f. 1r se lit l'anathème Quicumque eum vendiderit vel alienaverit vel hanc scripturam raserit anathema sit, et un ex-libris partiellement erasé qui mentionne un couvent de Sainte-Agnès. Il fut acquis par Martin Bodmer en 1962 et appartenait peut-être à l'église San Giorgio Maggiore à Venise, puis à l'abbé Celotti, à la bibliothèque de Thomas Phillips et à sir Sydney Cockerell.
En ligne depuis: 22.03.2017
Manuscrit composé de trois parties. La première (ff. 1r-20v) contient la plus ancienne version de l'Epistola ad Augienses de Gunzo et est datable du Xème siècle. La seconde (ff. 21r-27v), probablement le noyau originel du codex auquel ont été unies les deux autres parties, transmet l'autographe du texte de Lambert de Hersfeld de la Vita s. Lulli episcopi Moguntini et date du XIème siècle. Dans la troisième partie (ff. 28r-43v) du XIIIème siècle, sont transcrites les Constitutiones du Concile de Latran IV (1215). Le codex provient du monastère bénédictin de Tegernsee (la première partie du codex est mentionnée dans le catalogue de la bibliothèque de ce monastère), puis il rejoint la collection des princes Oettingen-Wallerstein et est ensuite vendu par les antiquaires Rosenthal, en 1948, à Martin Bodmer. Les anciennes pages de garde constituent des fragments d'un manuscrit liturgique provenant du diocèse de Freising.
En ligne depuis: 22.03.2017
Manuscrit probablement d'origine française, contenant l'Historia ecclesiastica d'Eusèbe de Césarée dans la traduction de Rufin et les livres I-II du supplément de Rufin.
En ligne depuis: 22.03.2017
Les Contes d'Ise sont un des plus anciens et des plus connus des uta monogatari, un sous-genre du monogatari, qui se focalise sur le genre poétique waka où la narration se transforme en poésie. L'auteur et la date exacte de composition demeurent inconnus, mais ils sont aujourd'hui datés de la première époque de Heian. Ils sont aussi connus sous le titre de « Zaigo chūjō nikki », ou Journaux du prince Ariwara no Narihira. Le personnage principal des Contes d'Ise est censé être le prince et poète, Ariwara no Narihira (qui a vécu au IXème siècle), dont le waka (poésie japonaise) figure dans le conte. Toutefois, étant donné que les contes renvoient clairement à une date plus tardive, Narihira lui-même ne peut en être considéré comme l'auteur. Les contes traitent généralement des divers sentiments humains, d'affaires de coeur à l'amour filial. Tandis que de nombreux chapitres ont une connotation fortement aristocratique, ils ne se limitent cependant pas au monde de la noblesse mais incluent aussi le destin des gens ordinaires, ainsi le chapitre 23 Tsutsuizutsu. Les personnages restent souvent anonymes et se réfèrent seulement à 'la jeune fille' ou 'l'homme'. Le conte peut donc être interprété comme un effort de généralisation afin de centrer le thème sur les relations humaines et les sentiments. Cet exemplaire est relié en soie et orné d'illustrations à l'encre, en polychromie et or.
En ligne depuis: 23.06.2016
Les Contes d'Ise sont un des plus anciens et des plus connus des uta monogatari, un sous-genre du monogatari, qui se focalise sur le genre poétique waka où la narration se transforme en poésie. L'auteur et la date exacte de composition demeurent inconnus, mais ils sont aujourd'hui datés de la première époque de Heian. Ils sont aussi connus sous le titre de « Zaigo chūjō nikki », ou Journaux du prince Ariwara no Narihira. Le personnage principal des Contes d'Ise est censé être le prince et poète, Ariwara no Narihira (qui a vécu au IXème siècle), dont le waka (poésie japonaise) figure dans le conte. Toutefois, étant donné que les contes renvoient clairement à une date plus tardive, Narihira lui-même ne peut en être considéré comme l'auteur. Les contes traitent généralement des divers sentiments humains, d'affaires de coeur à l'amour filial. Tandis que de nombreux chapitres ont une connotation fortement aristocratique, ils ne se limitent cependant pas au monde de la noblesse mais incluent aussi le destin des gens ordinaires, ainsi le chapitre 23 Tsutsuizutsu. Les personnages restent souvent anonymes et se réfèrent seulement à 'la jeune fille' ou 'l'homme'. Le conte peut donc être interprété comme un effort de généralisation afin de centrer le thème sur les relations humaines et les sentiments. Cet exemplaire est relié en soie et orné d'illustrations à l'encre, en polychromie et or.
En ligne depuis: 23.06.2016
Le Mémoire présenté à M. de Mably sur l'éducation de M. son fils est le premier écrit de Rousseau lié à son expérience d'éducateur. Il fut chargé à Lyon en 1740 d'un difficile préceptorat dans la famille du notable Jean Bonnot de Mably, Prévost général de la Maréchaussée de Lyon. Ce préceptorat tourne court au bout d'une année déjà. Deux jeunes enfants peu enclins aux études lui furent confiés : François-Paul-Marie Bonnot de Mably, surnommé M. de Sainte-Marie, âgé de 5 ans et demi, et Jean-Antoine Bonnot de Mably, surnommé M. de Condillac, âgé de 4 ans et demi. Le long Mémoire, consacré au premier, relève d'une « commande éducative » et d'une expérience d'éducation appliquée : il se présente comme un projet et une synthèse, et on situe sa rédaction vers déc. 1740. Le jeune précepteur s'adresse à M. de Mably à qui il annonce le plan et l'ordre d'une éducation pour son fils pour « former le cœur, le jugement et l'esprit ». Il ne s'agit pas de l'éducation naturelle qui sera plus tard préconisée dans l'Émile. Rousseau a-t-il vraiment remis ce Mémoire à M. de Mably ? On sait seulement qu'il offrit ce manuscrit du Mémoire à Mme Dupin, son employeur en 1743, et qu'il fut depuis conservé dans les « papiers de Mme Dupin ». Il fut publié la première fois en 1884 à Paris par G. de Villeneuve-Guibert dans Le portefeuille de Madame Dupin. Le manuscrit de la Fondation Bodmer est le seul existant. Un Projet d'éducation, beaucoup plus court, de construction plus nette et de date inconnue, avait été d'abord retrouvé dans les papiers de Rousseau à sa mort (ce manuscrit aujourd'hui perdu avait été publié à Genève en 1782). Il est très proche du Mémoire et semble être plus tardif (il n'y a toutefois pas de certitude quant à l'ordre de succession chronologique des deux textes).
En ligne depuis: 23.06.2016
Le livre fait partie de la catégorie du nara ehon, un type de récit illustré polychrome publié à partir de l'époque Muromachi et durant toute la première moitié de l'époque Edo. Le terme nara ehon a été communément appliqué à tous les livres illustrés de ces périodes jusqu'à l'ère Meiji, mais son origine reste peu claire. Le format du nara ehon diffère selon les époques. Les premiers exemplaires de l'époque Momoyama jusqu'au tout début de l'époque Edo mesurent tous environ 30 cm de haut, un format vertical semblable au in-quarto européen. Les exemplaires produits depuis l'ère Kanei, durant la première moitié de l'époque Edo ont plutôt une disposition horizontale. Ils sont aussi généralement basés sur le genre de l'otogizōshi, de courts récits qui émergent depuis l'époque Kamakura et dont la plus grande partie se concentrent à l'époque Muromachi. Durant la dernière moitié du XVIIème siècle, les thèmes se centrent sur des récits touchant l'aristocratie ou la riche classe marchande, avant que la popularité du nara ehon ne commence à décliner. Cet exemplaire pourrait dater de l'ère Keichō (1596-1615).
En ligne depuis: 23.06.2016
Le livre fait partie de la catégorie du nara ehon, un type de récit illustré polychrome publié à partir de l'époque Muromachi et durant toute la première moitié de l'époque Edo. Le terme nara ehon a été communément appliqué à tous les livres illustrés de ces périodes jusqu'à l'ère Meiji, mais son origine reste peu claire. Le format du nara ehon diffère selon les époques. Les premiers exemplaires de l'époque Momoyama jusqu'au tout début de l'époque Edo mesurent tous environ 30 cm de haut, un format vertical semblable au in-quarto européen. Les exemplaires produits depuis l'ère Kanei, durant la première moitié de l'époque Edo ont plutôt une disposition horizontale. Ils sont aussi généralement basés sur le genre de l'otogizōshi, de courts récits qui émergent depuis l'époque Kamakura et dont la plus grande partie se concentrent à l'époque Muromachi. Durant la dernière moitié du XVIIème siècle, les thèmes se centrent sur des récits touchant l'aristocratie ou la riche classe marchande, avant que la popularité du nara ehon ne commence à décliner. Cet exemplaire pourrait dater de l'ère Keichō (1596-1615).
En ligne depuis: 23.06.2016
Le rouleau de Daihannya-haramitta-kyō, le Sutra de la Grande Sagesse, chapitre 540, consiste en une simple feuille de papier sans support. La version complète du Sutra comprend six cent chapitres. Il fut introduit en Chine depuis l'Inde par le moine érudit et traducteur Xuanzang, qui traduisit le Sutra en chinois au VIIème siècle, avant qu'il ne soit importé au Japon. Le Sutra est écrit à l'encre noire sur un papier de qualité optimale, très probablement kōzo-shi, produit en utilisant les fibres de la Broussonetia papyrifera, ou mûrier de Chine, spécialement apprêtées et utilisées pour les documents importants au cours des premières périodes de l'histoire japonaise, périodes appelées Nara et Heian. Au-dessus des quatre premières lignes du texte figure un sceau circulaire rouge, dans lequel peut se lire: « Yakushi-ji-in » (sceau du temple Yakushi-ji). Le Sutra fut écrit, au Japon, dans le contexte de rites religieux consistant à retranscrire l'écriture sacrée pour réjouir le karma.
En ligne depuis: 23.06.2016
Au début du dix-septième siècle fut publié un livre de magie noire attribué au Faust mythique, connu sous le nom de Höllenzwang. La bibliothèque de Weimar contenait un manuscrit de cet ouvrage dont Goethe avait pris connaissance. C'est un manuscrit semblable que Martin Bodmer put acquérir en 1949. Ce document, difficilement datable, est écrit en signe cabalistiques, censés, d'après la glose écrite en allemand, renfermer une série de formules magiques à l'usage des exorcistes, pour susciter, notamment, les sept esprits du mal.
En ligne depuis: 17.12.2015
Psautier, écrit sur deux colonnes, dans une bâtarde avec des initiales fleuronnées du premier quart du XVème siècle (Wetzel), précédé de deux tableaux astrologiques encore ajoutés au XVème siècle sur la page de garde antérieure (f. 1r) (Wetzel). Le texte du psautier en dialecte francique rhénan (de Hesse?) est étroitement apparenté à celui du psautier de Göttingen, de la Niedersächsische Staats- und Universitätsbibliothek, Cod. Ms. theol. 214, du début du XVème siècle. Wetzel suppose l'existence d‘au moins un modèle commun. La traduction fait donc partie du Schöndorfs 9. Gruppe, Untergruppe c) constitué autour de München, Bayerische Staatsbibliothek, Cgm 182 respectivement du psautier Walters 18.
En ligne depuis: 17.12.2015
Du De civitate Dei d'Augustin, une imposante oeuvre apologétique en vingt-deux livres, il n'existe qu'une seule traduction médiévale en italien, composée entre la fin du XIVème et les premières années du XVème siècle. La traduction en langue vulgaire de cette oeuvre a été, de façon conventionnelle, attribuée au dominicain florentin Jacopo Passavanti (env. 1302-1357), mais cette attribution ne repose sur aucun fondement. Le frontispice du manuscrit est richement illustré avec des rinceaux sur quatre côtés et des initiales avec des motifs végétaux au début du chaque livre.
En ligne depuis: 17.12.2015
Le manuscrit contient la traduction française de l'oeuvre de Diego de San Pedro (1437-1498) Carcel de amor, par François Dassy, qui se base également sur la traduction italienne de Lelio Manfredi, achevée en 1513. Diego de San Pedro est un poète et narrateur espagnol de la pré-renaissance, peut-être d'origine hébraïque et converti au christianisme. Le Carcel de amor, une de ses deux nouvelles connues, est un récit sentimental centré sur le thème de la domination des passions amoureuses par la raison; il fut imprimé pour la première fois à Séville en 1492 et traduit en diverses langues. Il est illustré par 19 vignettes pour la plupart entourées par un cadre architectural et dans lesquelles les personnages sont représentés en costume d'époque. Le codex a peut-être été exécuté pour Charles III de Bourbon-Montpensier (Charles de Bourbon) – son armoirie est en effet figurée au f. 1v – entre 1521 et 1527. Avant de faire partie de la collection de Martin Bodmer, il appartenait à la famille Demidow, au comte Alexis de Golowkin et à Sir Thomas Phillipps.
En ligne depuis: 17.12.2015
A l'occasion de son entrée en fonction comme professeur invité, pendant plusieurs semaines, auprès de la Reichs-Universität de Leyde, le 5 mai 1920, Albert Einstein a tenu une leçon intitulée « Aether und Relativitätstheorie ». Cet écrit, de sa propre main, contient de nombreuses corrections et passages supprimés. Cette leçon fut encore publiée la même année. Les concepts exposés dans cette leçon se retrouvent aussi dans les réflexions ultérieures d'Einstein.
En ligne depuis: 17.12.2015
Friedrich Hölderlin (1770-1843) apposa, au terme de ce poème autographe en deux strophes de quatre vers, intitulé Der Frühling, la signature « Mit Unterthänigkeit Scardanelli » ainsi que la date du 20 janvier 1756. Hölderlin, malade psychiquement depuis env. 1802, signait ses oeuvres avec des noms fantaisistes, parmi lesquels Scardanelli, et y ajoutait des dates inventées. Dans ce poème, la date fut corrigée par une autre main en 1843, attestant ainsi qu'il fut écrit peu avant la mort d'Hölderlin.
En ligne depuis: 17.12.2015
Friedrich Hölderlin (1770-1843) apposa, au terme de ce poème autographe en trois strophes de quatre vers, intitulé Der Herbst, la date du 15 novembre 1759. Hölderlin, malade psychiquement depuis env. 1802, signait ses oeuvres avec des noms fantaisistes, parmi lesquels Scardanelli, et y ajoutait des dates inventées. Au début de la feuille, on peut lire, écrite par une autre main la mention, « Autographie v Hölderlin » et la correction « Tübingen d 12 Juli 1842 ».
En ligne depuis: 17.12.2015
Friedrich Hölderlin (1770-1843) apposa, au terme de ce poème autogrpahe en deux strophes de quatre vers, intitulé Der Winter, la signature « Mit Unterthänigkeit Scardanelli » et ainsi que la date du 24 avril 1849. Hölderlin, malade psychiquement depuis env. 1802, signait ses oeuvres avec des noms fantaisistes, parmi lesquels Scardanelli, et y ajoutait des dates inventées. La date de ce poème fut corrigée par une autre main et changée en 7 novembre 1842.
En ligne depuis: 17.12.2015
Ce poème de Victor Hugo, sans signature, débute avec la phrase « Si j'étais femme (Hélas ! que je vous plains, ô mères ! ...) » et resta inédit jusqu'en 2009. Le titre original « Impératrice » fut peut-être biffé par Victor Hugo lui-même, en raison de son évidence. Le texte s'adresse en fait à la femme de Napoléon III, Eugénie de Montijo, à laquelle Hugo reprochait sa « bigoterie » (3r) et son « signe de croix grotesque à l'espagnole » (1r). De cette manière, il élargit à l'épouse la critique qu'il avait déjà exprimée à l'encontre de Napoléon III, dans les Châtiments. La date du 11 octobre 1869, autographe, laisse supposer que le poème a été écrit à Bruxelles, où Victor Hugo séjournait durant son exil, depuis le coup d'Etat du 2 décembre 1851.
En ligne depuis: 17.12.2015
Dans les années 1820, Lamartine se lança dans un ambitieux projet poétique : Les Visions. Si des fragments virent le jour dans Jocely (1836) ou La Chute d'un ange (1838), le plus gros de ces vers demeura toutefois inédit pendant trente ans, repris, modifié et corrigé inlassablement par le poète jusqu'à la publication définitive en 1851. Ce manuscrit autographe du Chant II contient un passage de dix vers demeuré finalement non publié (des points de suspension en marquent l'emplacement dans l'édition originale).
En ligne depuis: 17.12.2015
Avec ses six romans et ses célèbres recueils regroupant plus de trois cents nouvelles, Guy de Maupassant (1850-1893) s'est taillé une place parmi les principaux auteurs français de la fin du XIXe siècle. Il donna une peinture souvent sans fard de la société provinciale comme parisienne de son temps, comme dans la présente nouvelle, la seule qui ait connu une édition originale séparée, précédant sa publication dans le recueil éponyme. Ce manuscrit fut utilisé pour la première impression du texte, d'abord paru dans La Nouvelle Revue du 15 juin 1887. Il comporte plusieurs corrections et ratures (témoins du travail de genèse de la nouvelle), ainsi que de légères variantes avec la version publiée en volume le 28 mars 1888.
En ligne depuis: 17.12.2015
Auteur de nombreuses comedias de santos, Felix Lope de Vega y Carpio (1562-1635) acheva cette Historia de Barlán y Josafat, comedia en trois actes et en vers, dans sa maison « En Madrid a primero de febrero de 1611 ». Complet, ce manuscrit autographe présente encore de nombreuses corrections et retouches de l'auteur. Plus qu'une authentique légende chrétienne (alors attribuée à saint Jean Damascène), cette histoire d'une conversion est surtout un récit christianisé. Dans ce prince abandonnant d'abord son palais pour découvrir les plaies du monde, puis son trône pour une vie méditative d'ascète, on reconnaît bien sûr la figure du Bouddha. L'édifiante histoire chrétienne, d'ailleurs placée sur les rives du Gange, n'est autre que la transposition de la Vie du Bodhisattva, texte sanskrit des IIe-IVe siècles, traduit et adapté au fil des siècles, d'abord par les Manichéens, puis par les Arabes, les Géorgiens et les Byzantins, avant de toucher enfin les peuples du lointain Occident : l'œuvre de Lope de Vega s'insérait donc (sans que l'auteur en eut conscience) dans l'une des plus impressionnantes chaînes de transmission intellectuelle de l'histoire.
En ligne depuis: 17.12.2015
Exemplaire de ladite Bible parisienne, dans laquelle l'ensemble du texte est copié dans un seul volume de dimension modeste, sur deux colonnes, en caractères réduits. Ce codex fut réalisé dans le centre ou l'est de la France, vers la moitié ou la seconde moitié du XIIIème siècle. La présence de 82 initiales historiées et de 66 initiales ornées le rendent spécial et témoignent d'un certain luxe. Il faut aussi signaler particulièrement le fait que le texte biblique révèle des traces de corrections soignées et que les psaumes sont divisés en sections plus petites, selon un schéma qui exclut une commande émanant d'un monastère, mais renvoie plutôt à un commanditaire laïc ou à un religieux séculier. L'on peut déduire d'une inscription arasée qu'en 1338, il appartenait au monastère des célestins de Notre-Dame de Ternes (Limoges), peut-être offert par leur fondateur, Roger le Fort, fils du seigneur de Ternes et, par la suite, archevêque de Bourges en 1343. Avant de rejoindre la collection Bodmer, il fit partie de la collection du baron Edmond de Rothschild (1845-1934), d'où vient son nom de « Bible Rothschild ».
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Le 25 octobre et le 15 décembre 1810, Jacob Grimm envoya le présent manuscrit à Clemens Brentano. Il s'agit de la plus ancienne version manuscrite des Kinder- und Hausmärchen, car les frères Grimm avaient résolument détruit les écrits préparatoires de leur édition des contes, probablement pour empêcher une comparaison entre les versions manuscrites et la version imprimée considérablement retravaillée et rendue plus littéraire (première édition 1812). Selon l'analyse de Heinz Rölleke (Rölleke Heinz (Hg.), Die älteste Märchensammlung der Brüder Grimm. Synopse der handschriftlichen Urfassung von 1810 und der Erstdrucke von 1812, Cologny-Genève 1975), 25 contes furent écrits par Jacob, 14 par Wilhelm Grimm (en partie avec des ajouts de son frère) et 7 sont attribués à quatre autres auteurs. Martin Bodmer acquit ce manuscrit en 1953 auprès de Mary A. Benjamin, New York.
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Le manuscrit, d'origine française et datant du XIIème siècle, contient les livres I-VI de l'Enéide de Virgile avec les Argumenta attribués au pseudo-Ovide. Parmi les illustres propriétaires de ce codex figurent Charles de Montesquieu (1689-1755), qui a laissé son ex-libris au f. 1r, et sir Thomas Phillipps (1792-1872). Martin Bodmer fit l'acquisition de ce manuscrit en 1966, au cours de l'une des ventes de la collection Philipps.
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Deux fragments contigus d'un même folio, appartenant autrefois à un lectionnaire de luxe du Nouveau Testament, copié au XIe siècle probablement à Constantinople. Ces deux morceaux ont également servi de support à de nombreux dessins maladroits, graffiti et exercices de calculs postérieurs.
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Le manuscrit contient les Adnotationes super Lucanum précédées de la Vita Lucani attribuée à Vacca, un commentateur antique que certains situent durant le VIème siècle. Il provient peut-être de la bibliothèque de l'Abbaye bénédictine de Tegernsee en Bavière et appartint ensuite à la bibliothèque des princes Oettingen-Wallerstein. Il constitue l'un des cinq témoins – le codex Wallersteinensis I.2 - sur lesquels se fonde l'édition de ce texte par Johannes Endt, publiée en 1909 et encore aujourd'hui considérée comme une édition de référence.
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Exemplaire de luxe de la Vie d'Ésope, mi historique, mi légendaire, composé par Maxime Planude vers 1300. Ces folios constituaient autrefois la première partie d'un manuscrit des Fables d'Ésope, aujourd'hui principalement conservé à New York, écrit à Florence entre 1482 et 1485 par Démétrios Damilas, copiste majeur de la cour des Médicis, pour le jeune fils de Laurent le Magnifique, Pierre II Médicis, alors âgé de 10-12 ans. Dans le splendide frontispice, on a reconnu les portraits de Planude et de Pierre II.
En ligne depuis: 17.12.2015
Manuscrit humanistique italien de la fin de la Renaissance, contenant des extraits de diverses oeuvres d'auteurs latins et grecs, parmi lesquels Pline, Cicéron, Silius Italicus, Plaute, Tite-Live, Horace, Salluste, Plutarque, Sénèque et d'autres. Pellegrin reprend de Tammaro de Marinis l'attribution de l'écriture au copiste Gian Marco Cinico, actif pour les rois de Naples, entre 1458 et 1494. Les différentes parties sont introduites par des initiales en or avec un décor de bianchi girari, seulement partiellement dessiné (ff. 1v, 4v, 20r, 22r, 50r, 186v). Certains de ces bianchi girari sont épargnés sur fond bleu, rouge, vert ou noir, d'autres colorés en rose, vert ou bleu sur fond noir ou doré. Les rameaux de vigne sont peuplés de putti et d'animaux tels que des lapins, des cerfs, des papillons et des oiseaux. Dans les divers cadres, les putti sont représentés en train de s'adonner à la chasse ou à d'autres activités ludiques (par ex. ff. 55r, 79r, 139r, 169r).
En ligne depuis: 17.12.2015
Dans son exil de Sainte-Hélène, Napoléon (1769-1821) bénéficiait d'une bibliothèque de 3'000 volumes, piètre recours contre l'ennui. L'empereur déchu se plaisait pourtant à lire et annoter les classiques antiques ou modernes. Grand amateur de théâtre, il lut à plusieurs reprises à ses proches La Mort de César de Voltaire. Il avoua son projet de pièce sur le même sujet et ce manuscrit autographe montre une rapide ébauche des deux premières scènes. En page 3, lassé par son sujet, le conquérant couvre la page de calculs stratégiques et militaires, croisant les frégates avec les régiments et les pièces d'artillerie.
En ligne depuis: 17.12.2015
Michel-Ange (1475-1564) adressa ce sonnet et son texte de dédicace à l'une de ses proches amies, la poétesse Vittoria Colonna (1492-1547), marquise de Pescara. Souvent économe dans l'usage du papier, le peintre consacra une belle et large feuille in-folio, pliée en deux et contrecollée (pour créer plus d'épaisseur), afin d'y apposer ces quelques lignes. Adoptant une écriture humanistique proche de la calligraphie, il prit également un soin tout particulier de la mise en page, avec des sauts et retraits de ligne soulignant l'architecture habituelle du sonetto. Le ton est des plus respectueux : Michel-Ange salue certes une amie, mais aussi une grande dame, qui vient de lui faire un don précieux. Ce cadeau, qui devait mener son destinataire « in paradiso », était sans aucun doute un manuscrit des Sonetti spirituali de la poétesse (qui se montrait en général très discrète et ne montrait que fort peu ses vers).
En ligne depuis: 17.12.2015
Cet élégant manuscrit, rédigé dans une cursive humanistique, contient les Elegiae du poète élégiaque latin Tibulle, un texte peu diffusé durant le Moyen Âge et redécouvert, à la fin du XIVème siècle, par les humanistes italiens. Le manuscrit fut écrit à Florence et enluminé, peut-être pour Braccio, un membre de la famille Martelli, dont les armoiries sont peintes dans le frontispice. Il passa plus tard entre les mains de la famille florentine des Medici, dont les armoiries furent ajoutées sur la page de garde antérieure. En 1968 Martin Bodmer en fit l'acquisition à partir de la collection de Thomas Phillipps.
En ligne depuis: 25.06.2015
Manuscrit juridique, probablement incomplet, contenant une importante collection de textes, parmi lesquels quatre lois: Salica, Ribuaria, Alamannorum, Baiuvariorum, un court recueil fagmentaire de capitulaires de Charlemagne, des extraits du De legibus et des Sententiae d'Isidore de Séville, du Codex Theodosianum et de la Règle de Saint Benoît. Dans le texte de la Lex Baiuvariorum sont insérées des notions juridiques en ancien allemand. En 1789, le codex entra en possession du comte Johann-Christian Solms résident dans le château de Klitschdorf près de Bunzlau (Silésie) – ses armoiries figurent au f. 1r – et, pour cette raison, fut aussi appelé dans la bibliographie « Codex Klitschdorf » ou « Codex Solmsianus ». En 1960 il fut acquis par Martin Bodmer auprès de l'antiquaire H. P. Kraus à New York.
En ligne depuis: 25.06.2015
Sous le nom de Testeriano sont désignés des manuscrits qui contiennent le catéchisme, dont l'écriture en images fut attribuée au frère missionnaire franciscain Jacobo de Testera (XVIème s.). Déjà durant le XIIème siècle s'était développée en Amérique centrale une écriture constituée d'un mélange d'idéogrammes, de pictogrammes et de signes phonétiques, dont les manuscrits témoins originaux furent détruits lors de la conquête espagnole du XVIème siècle. Afin de pouvoir communiquer avec la population indigène, les missionnaires chrétiens ont repris ce système d'écriture, mais ont inventé eux-mêmes la plupart des symboles, puisque leur but était de transmettre de nouveaux contenus chrétiens. Ainsi, trois têtes couronnées représentaient la Trinité et donc Dieu alors que deux têtes couronnées avec des clés et une épée les apôtres Pierre et Paul. Le manuscrit se lisait de gauche à droite sur deux pages, tandis que les différentes parties étaient divisées par des vignettes décoratives verticales. Le manuscrit contient de nombreuses brèves prières (parmi lesquelles ff. 1v-2r Persignum, 2v-4r Ave Maria, 4v-8r Credo) et une longue oraison (ff. 27v-35r) qui constitue une répétion du dogme chrétien.
En ligne depuis: 25.06.2015
Ce manuscrit écrit en langue perse contient un choix des “Cent sentences d'Ali”, un recueil de sentences et de proverbes, traditionnellement attribués à Ali ibn Abi Talib, le quatrième calife et aussi le cousin et le gendre du prophète Mahomet. Pour les chiites (de šīʿat ʿAlī, le "Parti d'Ali") Ali joue un rôle religieux important, en tant que premier imam. Le mansucrit fut rédigé en 1559 par le calligraphe Jalal ibn Muhammad à Boukhara. Pour le texte celui-ci a utilisé l'écriture Nastaliq, un style calligraphique très répandu pour l'alphabet arabo-persan, tandis que pour les titres il a utilisé l'écriture calligraphique arabe commune Nasḫī. Les six miniatures en pleine page, auxquelles l'or a donné du relief, furent ajoutées dans le second/troisième quart du XVIIème siècle. A remarquer dans l'image à la p. 9, au centre de la marge inférieure, la représentation rare d'un personnage qui tourne le dos à l'observateur et dont on ne voit que l'arrière de la tête. Sur la même page, à gauche, derrière différents musiciens, ont aussi été représentés deux européens, reconnaissables à leur habillement.
En ligne depuis: 25.06.2015
Ce manuscrit arménien fut écrit en 1606 dans l'église de St. Nikoghayos à Istanbul. Il contient les quatre Evangiles, l'Apocalypse de saint Jean et un index des Evangiles écrit pour un usage liturgique par un autre copiste du même siècle. La reliure en argent fut peut-être réalisée un siècle après la copie du manuscrit. Les miniatures des tables des canons, méritent une attention particulière. Elles ont été peintes conformément au texte du “Commentaire des tables des canons” de Stepanos Syunetsi (VIIIème s.), dans lequel l'auteur expose en détail les motifs animaux, floraux et géométriques, ainsi que le symbolisme des chiffres et des couleurs de chacune des tables des canons. Le peintre a interprété les symboles et les motifs utilisés dans chacune des dix tables des canons, en plaçant en perspective les explications correspondantes dans la partie inférieure.
En ligne depuis: 19.03.2015
Le codex fut vraisemblablement écrit dans l'Abbaye Saint-Eucharius-Matthias à Trèves, à laquelle il appartenait certainement aussi, comme l'indique l'ex-libris au f. 1r. Il contient entre autres le Liber antiquitatum biblicarum, qui raconte l'histoire biblique depuis Adam jusqu'au roi Saul, autrement dit depuis la Genèse jusqu'au livre de Samuel, une œuvre faussement attribuée au philosophe hellénistique de culture juive Philon d'Alexandrie (Ier s. après J.-C.) ainsi que des extraits des Carmina du poète et évêque de Tours Hildebert de Lavardin (1056-1133).
En ligne depuis: 18.12.2014
Le manuscrit contient les Elégies de Properce et a été écrit en 1466 à Florence par Gian Pietro da Spoleto dans une élégante écriture humanistique. Il appartenait à Antonello Petrucci d'Aversa († 1487) actif dans la chancellerie aragonaise, et entra ensuite dans la bibliothèque des rois aragonais de Naples. Les initiales qui introduisent les différents livres et le frontispice sont décorés avec des bianchi girari ; l'armoirie qui devait figurer dans la couronne de laurier au f. 1r n'y a pas été insérée.
En ligne depuis: 18.12.2014
Le Schwabenspiegel (Miroir de Souabe) contient un recueil de lois nationales et féodales en usage au Moyen Age tardif en Allemagne du Sud, mais également répandues en Bohème et en Suisse jusqu'à la frontière linguistique franco-germanique. Le manuscrit a été rédigé dans la seconde moitié du XIIIe siècle et fait partie des plus anciens témoins de ce texte, dont sont conservés env. 350 manuscrits.
En ligne depuis: 18.12.2014
Ce grand manuscrit incomplet, de format in-folio, contient la partie estivale et le Commune sanctorum de l'homiliaire de Paul Diacre. Il fut écrit par différentes mains dans une minuscule caroline du IXe siècle et contient des initiales ornées avec des entrelacs à l'encre rouge, qui témoignent d'une influence irlandaise, ainsi que quelques élégants incipit en lettres capitales. Le manuscrit provient probablement de Reichenau, mais avec certitude de la région du lac de Constance. Il appartenait à la collection Philipps, plus tard Chester Beatty, et fut acheté en 1968 par Martin Bodmer.
En ligne depuis: 23.06.2014
Le manuscrit d'origine française, probablement incomplet, contient le commentaire sur les Psaumes (Ps. 101-117, f. 1r-110v et 113r-136v) d'Augustin d'Hippone. Entre le psaume 108 (f. 110v) et 109 (f. 113v) fut ajouté le De meditatione de Hugues de Saint-Victor. Le manuscrit provient probablement du fonds de manuscrits de l'Abbaye de Hautecombe en Savoie, acquis par l'archevêque de Turin Giacinto della Torre (1747-1814) pour la bibliothèque du séminaire de son archevêché, qui fut ensuite détruite. Le manuscrit fut acheté par Martin Bodmer en 1957 à la librairie Hoepli de Milan.
En ligne depuis: 23.06.2014
Codex du Xe s. d'origine italienne contenant diverses œuvres rhétoriques : l'Ars rhetorica de Fortunatianus, les Principia rhetorices d'Augustin, les Praecepta artis rhetoricae de Iulius Severianus et les Partitiones oratoriae de Cicéron. Au XIVe s. il entra en possession de François Pétrarque, qui l'a annoté de nombreuses notes marginales datant de différentes périodes de sa vie. Le manuscrit témoigne de l'intérêt de l'humaniste pour les Oratores latini minores, qu'il contribua à faire redécouvrir et à diffuser.
En ligne depuis: 09.04.2014
Le De bello civili de Lucain est accompagné de gloses marginales et interlinéaires par différentes mains, qui sont en partie contemporaines, en partie plus tardives que les plus récentes qui ont pu être datées, attribuées à une main italienne du XIVème/XVème siècle. Le f. 69v contient, en marge, le dessin d'une mappa mundi. Le manuscrit appartenait au moins jusqu'au XVIIIème siècle aux Carmélites de Saint-Paul à Ferrare.
En ligne depuis: 09.04.2014
Les deux parties de ce manuscrit, à l'origine indépendantes, ont été reliées probablement dans le dernier tiers du XVème siècle (après 1469, voir index IV). La première partie, en pleine page (cc. 1r-272), contient le Buch der Natur (Prologfassung de Conrad de Megenberg). Dans cette partie du manuscit sont présentes des corrections marginales et des gloses (surtout dans les sections les plus pertinentes pour la médecine) qui pourraient être attribuées au premier propriétaire du manuscrit (Hayer 1998, p. 162). Surtout dans les parties I, III, IV et V du Buch der Natur se trouvent des notes marginales et des gloses interlinéaires d'une main du XVème siècle qui traitent le contenu de l'histoire naturelle dans un sens allégorique pour la prédication. Nombreuses illustrations marginales petites et grandes. La seconde partie, écrite sur deux colonnes (cc. 274ra-307rb), contient un compendium médical en six parties (maladies infantiles - maladies dues au déséquilibre des humores - maladies des yeux – pestes, maladies de la peau, fièvre – chirurgie – maladies vénériennes, blessures des os, brûlures), des ordonnances en latin et en allemand, ainsi qu'un index du contenu en allemand. Au f. 284ra se trouve un dessin d'un instrument chirurgical. Première propriété privée de la librairie spécialisée en livres anciens de Hans P. Kraus à New York, Nr. 1958/13, précédemment Maihingen, Fürstl. Öttingen-Wallersteinsche Bibl., Cod. III.1.2° 3.
En ligne depuis: 09.04.2014
Le manuscrit contient le Cantique des cantiques, avec une lacune (6.5-8), due à la perte d'un feuillet. Sur la première page (1r-1v) a été écrite la Glossa ordinaria, accompagnée d'un commentaire inconnu. Elle est suivie de la première partie du Cantique des cantiques (2r-v), interpolée par un autre commentaire non identifié. Dans les dernières pages (29v-30) figure un commentaire du Canticum de Rupertus Tuitiensis. Le manuscrit est orné par une seule initiale enluminée représentant Salomon et la Sulamite.
En ligne depuis: 09.04.2014
Contient le poème en octosyllabes Cleomadés, considéré comme le chef d'oeuvre du poète français du XIIIème siècle Adenet le Roi, qui vécut dans les cours princières du Brabant, de France et de Flandres et composa différentes chansons de gestes et romans courtois.
En ligne depuis: 09.04.2014
Le manuscrit contient un recueil de 100 fables Der Edelstein, publié vers 1330 par le frère dominicain bernois Ulrich Boner. Ces fables sont extraites de diverses sources latines, puis remaniées et traduites en dialecte par ses soins. Le type d'écriture et les caractéristiques de la pagination, avec l'espace laissé libre pour les illustrations qui ne furent jamais insérées, plaident en faveur d'une production de la période tardive – vers 1455-1460 – de l'atelier de Diebold Lauber à Hagenau en Alsace, préparée pour être complétée à la demande éventuelle d'un acquéreur.
En ligne depuis: 13.12.2013
Copié à la fin du XIIIe siècle en Angleterre par un seul copiste, ce manuscrit fut donné à Sir Thomas Phillipps, grand collectionneur, par Sir Robert Benson (1797-1844). Selon Benson, il aurait appartenu à l'abbaye de Wilton, dans le Wiltshire, et aurait été alors lu par des nobles dames et des nonnes. Phillipps a fait relier le volume; le Lai d'Haveloc fut placé en premier et son titre inscrit sur le dos. Le Donnei des Amants, l'unique exemplaire connu, est un débat amoureux entre amants qui échangent des exempla: le Tristan Rossignol, Didon, le Lai de l'oiselet et L'Homme et le Serpent.
En ligne depuis: 13.12.2013
Manuscrit d'origine italienne contenant une collection largement diffusée de fables médiévales en distiques élégiaques, appelée Esopus. Celle-ci fut publiée pour la première fois en 1610 de façon anonyme par Isaac Nevelet et fut, pour cette raison, attribuée à l'Anonymus Neveleti. L'éditeur Léopold Hervieux l'attribua, en 1884, à un certain Galterius Anglicus, qui vivait à Palerme au XIIe s. Cette attribution fut toutefois remise en question durant ces dernières années par plusieurs spécialistes. Les fables mettent en scène différents animaux et se terminent par une morale sous la forme d'un distique.
En ligne depuis: 13.12.2013
Le codex contient les oeuvres De senectute, De amicitia et les Paradoxa ad Brutum de Ciceron, les Synonyma du Pseudo-Ciceron et le traité anonyme De punctorum ordine. Réalisé en Italie dans une écriture humanistique de la seconde moitié du XVe s., le frontispice et les initiales qui introduisent les divers textes sont décorés à bianchi girari; l'armoirie sur le f. 1r, représentant un lion d'or sur un fond rouge, encadrée d'une couronne de laurier, n'a pas été identifiée.
En ligne depuis: 13.12.2013