Le présent volume de 25 folios a été fabriqué entre 1910-1916 pour contenir 8 fragments de 5 manuscrits grecs de parchemin, presque tous palimpsestes, retrouvés vers 1896 dans la reliure d'un Évangile syriaque non identifié, à Harput en Anatolie. A : Fragm. 1-2 (s. IV ex / VII in) : morceaux du chap. 15 de la Didascalia apostolorum ; B : Fragm. 3-4 (s. VI) : morceaux des chap. 3-4 de l'Épître de Paul à Timothée ; C : Fragm. 5, en particulièrement mauvais état de conservation : contenu et date indéterminés ; D : Fragm. 6 (s. VII) : morceaux du prologue et début des scholies du livre 24 de l'Iliade ; E : Fragm. 7-8 (s. VII) : morceaux des Psaumes 108, 114 et 115. Les contenus de la couche inférieure des fragments palimpsestes ne sont ni connus ni datés.
En ligne depuis: 10.12.2020
Les deux textes, De rebus bellicis (ff. 5r-17v) et Notitia dignitatum (ff. 19r-94r), réunis dans ce manuscrit, remontent à l'Antiquité et présentent respectivement les machines de guerre utilisées par l'armée romaine pour le premier, et l'organisation militaire du Bas-Empire, dans ses parties occidentale et orientale, pour le second. Ils ont été conçus dès l'origine, entre la fin du IVe et le début du Ve siècle, avec des illustrations, dont la plus ancienne copie connue, remontant à la fin du IXe et le début du Xe siècle, était conservée à la bibliothèque de la cathédrale de Spire (dont il ne subsiste aujourd'hui qu'un seul feuillet). Cet exemplaire fut emprunté en 1436 par le cardinal Pietro Donato alors qu'il se trouvait au concile de Bâle où moins deux copies, enluminées par Péronet Lamy, furent réalisées (Oxford, Bodleian Library, Ms. Canon. Misc. 378 ; Paris, BnF, lat. 9661). Le manuscrit de la Fondation Martin Bodmer en est une nouvelle reproduction, moins d'un siècle plus tard, qui pourrait avoir servi à l'édition de ces deux textes, images y compris, par Sigismundus Gelenius parue chez Froben à Bâle en 1552.
En ligne depuis: 10.12.2020
Découverts vers 1700 à l'école conventuelle d'Ilfeld, ces fragments des Fastes d'Ovide, connus depuis lors sous le nom de « Fragmentum Ilfeldense », entrèrent dans la collection de Martin Bodmer en 1956. Ils ont dû précédemment être utilisés comme feuilles de garde ou dans une reliure. Les Fastes, un poème en distiques élégiaques, traite du calendrier romain – seulement les six premiers mois de l'année – et de ses transformations au début de l'Empire avec l'introduction de fêtes commémorant Auguste.
En ligne depuis: 08.10.2020
La compilation historico-biblique de Pierre de Poitiers (vers 1130-1205), Compendium historiae in genealogia Christi, a été très diffusée au cours des derniers siècles du Moyen Age. Comme de très nombreux exemplaires de ce texte, cette copie a été transcrite sur un rouleau en parchemin. Celui-ci a toutefois été découpé en 7 feuillets à une date inconnue. Des médaillons figurés et des schémas, généalogiques pour la plupart, traversent l'ensemble du manuscrit, créant une ligne continue qui dessine l'histoire du monde du péché originel (f. 1) à la Nativité (f. 5).
En ligne depuis: 08.10.2020
John Lydgate rédige le Troy Book vers 1412-1420, à la demande d'Henry V, alors qu'il était encore prince de Galles. Il se compose de couplets, avec un prologue, cinq livres, un épilogue et une dédicace à Henry V, ainsi qu'un envoi intitulé « Verba auctoris ». Lydgate y traduit l'histoire de la Guerre de Troie en anglais, en ne se fondant pas directement sur Homère, mais sur les réécritures du Roman de Troie de Benoit de Sainte-Maure (1165), et de l'Historia Destructionis Troiae de Guido delle Colonna (1287).
En ligne depuis: 18.06.2020
Ce fragment de manuscrit, utilisé comme couverture d'une édition du De quattuor virtutibus de Dominico Mancini (London, R. Dexter, 1601), contient un extrait d'une homélie d'Aelfric (vers 950-vers 1010), l'un des plus importants auteurs anglo-saxons du Haut Moyen Age. Le passage de ce sermon, destiné au dimanche de la Septuagésime – complet dans 9 manuscrits –, comprend la traduction anglaise d'Aelfric, presque complète, de la parabole du semeur (Matthieu 20, 1-16), suivie de quelques lignes de son exposition. D'après N. Ker, ce fragment, situé dans la 2e moitié du XIe siècle, témoigne de variations linguistiques très intéressantes par rapport au texte original d'Aelfric. Il s'agit du plus ancien manuscrit anglo-saxon appartenant à la Fondation Martin Bodmer.
En ligne depuis: 18.06.2020
Le récit en vers Willehalm de Wolfram von Eschenbach – un des plus importants auteurs allemand du Moyen Age – est un roman historico-légendaire sur le modèle des chansons de geste françaises. Il raconte les aventures amoureuses de Willehalm, comte de Toulouse, et Arabel, fille d'un roi musulman, et reflète l'histoire du conflit entre les deux cultures médiévales. Depuis les années 1360, il se trouve réuni dans un cycle unique avec l'Arabel de Ulrich von dem Türlin, qui en rapporte les épisodes précédents, et le Rennewart, qui en représente la continuation. Il subsiste un peu plus d'une dizaine de manuscrits complets et de nombreux fragments de ce cycle.
En ligne depuis: 18.06.2020
Les deux cartes enluminées appartenaient probablement à un atlas de cartes marines, ou atlas portulan. La première, orientée vers le nord, représente une partie des côtes de l'océan Atlantique et de la mer Méditerranée, de part et d'autre du détroit de Gibraltar, entre les îles Canaries et le nord de l'Italie. La deuxième carte, orientée vers l'ouest, donne à voir les îles de la mer Egée entre la Crête (Candia) et Thessalonique, la Grèce et l'Asie Mineure, où sont situées, de manière anachronique, Troie et Constantinople. Une échelle de latitudes sur la première carte, des échelles de distances graduées près des marges, des lignes de rhumbs et des roses des vents ornées de fleurs de lys accompagnent les toponymes du littoral en rouge et en noir perpendiculairement aux côtes. Leur tracé, très stylisé, accentue les caps et les estuaires et le cartographe a également représenté certains fleuves, mais sans grande précision. A l'intérieur des terres, et localisées de manière assez floue, figurent des vignettes urbaines avec des pavillons armoriés, des montagnes et des arbres. En mer, quelques navires et un animal marin apparaissent sur les deux cartes. Les noms des régions sont inscrits sur des banderoles, ou indiqués en caractères plus grands. Le style particulier du dessin des villes et des décors et la graphie renvoient à la production de Giovanni Battista Cavallini, ou de son successeur Pietro Cavallini, actifs à Livourne entre 1636 et 1688.
En ligne depuis: 12.12.2019
Le De consolatione Philosophiae de Boèce connut un succès ininterrompu au cours du Moyen Age. Le présent manuscrit, remontant au XIVe siècle, offre une copie complète du texte latin, avec quelques gloses interlinéaires. Le décor enluminé se compose d'une initiale historiée d'où naît une courte marge feuillue et qui représente l'auteur de face à mi-corps désignant son livre (f. 1), ainsi que de très belles initiales ornées placées en tête des différents livres de la Consolation (f. 8, 17, 30 et 41). Leur style invite à situer la réalisation de ce manuscrit en Italie du Nord, peut-être à Bologne.
En ligne depuis: 12.12.2019
Dans ce manuscrit en papier sont recopiés dans la première partie (4r-121r) une série d'alliances faites par les confédérés, et dans la seconde (130r-290r) les alliances et les traités de combourgeoisie faits par la ville de Berne. Dans la dernière section (300v-336r) ont été ajoutés, dans un deuxième temps et par un autre copiste, les textes d'alliances stipulées aux cours des XVIe et XVIIe par les Confédérés, ou par des cantons, avec Venise, la Savoie et la France. Tant en raison du type de papier que de l'écriture, ce manuscrit semble avoir été réalisé vers 1616 à Berne ou dans un territoire soumis à l'autorité bernoise. Sur le contreplat antérieur se trouve l'ex-libris Baggrave Library, peut-être une bibliothèque de campagne à Baggrave Hall (Leicestershire), siège de la famille Burnaby, dont faisait partie John Burnaby (1701-74), ambassadeur anglais à Berne (1743-49). En 1970 il fut acquis par Martin Bodmer.
En ligne depuis: 10.10.2019
Le théâtre de Térence demeura très apprécié tout au long du Moyen Age, comme en témoigne ce manuscrit, copié en écriture caroline et remontant au XIe siècle, qui conserve des fragments de deux de ses six comédies, Andria et Eunuchus. Ces fragments, de tailles diverses, ont été utilisés entre le XVe et le XVIe siècle comme reliures de registres ainsi que le montrent certaines marques d'usure et de pliures, ainsi que des dates inscrites à côté d'invocations à la Vierge, au Christ ou à saint Thomas.
En ligne depuis: 10.10.2019
Sénèque est l'auteur antique dramatique le plus lu et aimé du Moyen Age. Les manuscrits de ses Tragédies, près de 400 exemplaires connus à ce jour, datent pour la plupart des XIVe et XVe siècle, comme la copie de la Fondation Bodmer. Celle-ci est en outre dotée d'une série d'initiales historiées placées en tête de chaque drame de Sénèque, dont l'illustration résume la trame dramatique, par exemple le suicide de Jocaste et l'aveuglement d'Œdipe à l'ouverture du drame éponyme (fol. 46v). Leur réalisation, assez modeste, se situe probablement en Italie du Nord où sont produits la majeure partie des exemplaires enluminés de ce texte (environ une cinquantaine).
En ligne depuis: 10.10.2019
Le bifolio en parchemin, remontant à la fin du XIIe siècle, a été réutilisé à une date inconnue comme reliure, ainsi que le montrent les traces de pliure dans la marge inférieure. Il contient un extrait des Tristes, un recueil de lettres en distiques élégiaques qu'Ovide écrivit au cours de son exil. Le texte se suit, indiquant que le bifeuillet se trouvait au centre d'un cahier ; seuls manquent quelques vers du fait de la coupure de la partie supérieure des folios. Il a été acheté par Martin Bodmer en 1958 auprès du libraire Kraus à New York.
En ligne depuis: 13.06.2019
La majeure partie du manuscrit contient des œuvres de Marquart von Stadtkyll – Chirurgie (5r-50r) et Von den Zeichen des Todes (50v-58v) – ou qui lui sont attribuées (59r-109r prescriptions diverses pour des pansements, onguents, poudres, bains, etc.). Dans le reste du manuscrit (1v-4v, 109r-139r), 150 recettes médicales ont été transcrites par différents copistes entre le XVe et le XVIe siècle. Le type d'écriture et le dialecte utilisé renvoient à une provenance du sud-ouest de l'Allemagne. Au XIXe siècle, le manuscrit était en possession d'une famille Hegwein de Herrnsheim (en Basse-Franconie) dont les membres ont laissé les noms et plusieurs dates. En 1969, il est acheté par Martin Bodmer auprès de William H. Schab Gallery à New York.
En ligne depuis: 13.06.2019
Les vingt comédies de Plaute contenues dans ce manuscrit ont été copiées dans une écriture humanistique très soignée, au cours de la deuxième moitié du XVe siècle. Chaque comédie débute par une initiale or à bianchi girari. Le premier folio est en outre doté d'un cadre composé d'entrelacs végétaux interrompu sur la partie inférieure par une couronne de laurier encadrée de deux putti, dont l'intérieur non peint aurait dû recevoir les armes du possesseur. Selon une ancienne cote indiquée au verso du plat supérieur, le manuscrit appartenait au XVIIe siècle à la bibliothèque des mauristes à Rome.
En ligne depuis: 14.12.2018
La Chronique de Bertrand du Guesclin (version B) est une des deux mises en prose du poème épique de Cuvelier, Chanson de Bertrand du Guesclin. L'œuvre raconte la vie du connétable de Charles V, depuis son enfance jusqu'à sa mort.
En ligne depuis: 14.12.2018
Rouleau d'Esther du début du XVIe siècle d'origine Ashkénaze, pour usage privé avec des dessins à l'encre d'animaux et de fleurs intriqués placés sur les lettres monumentales de la liste des fils d'Haman.
En ligne depuis: 14.12.2018
Le manuscrit contient la transcription d'une série de documents qui se réfèrent directement ou indirectement au bailliage de Neuamt dans le canton de Zurich. Il est composé de trois parties distinctes – une en parchemin (ff. 1-27) et deux en papier (ff. 28-39 et 40-47) – qui ont probablement été reliées ensemble en 1548 comme l'indique la date imprimée sur le plat supérieur. Les textes réunis remontent à une période allant de 1538 à 1604 (ajouts), à l'exception d'un document de 1461 (ff. 36r-38v).
En ligne depuis: 04.10.2018
Le manuscrit sur papier, copié en Italie du Nord, se compose de deux textes d'histoire antique copiés indépendamment : l'Abrégé d'histoire romaine de Florus et l'Histoire contre les païens de Paul Orose. Ces textes ont connu un immense succès pendant tout le Moyen Age et ils se retrouvent dans toute bibliothèque médiévale un peu importante. D'après l'ex-libris du XVe siècle (f. 147r), cet exemplaire a appartenu à l'abbaye des Ermites de Saint Augustin de San Pier d'Arena près de Gênes.
En ligne depuis: 04.10.2018
Copié en Italie au début du XIVe siècle, le manuscrit réunit l'Art d'aimer d'Ovide, deux livres de la Grammaire de Priscien, des extraits du Secretum secretorum, un livre – incomplet – sur la physionomie à l'auteur incertain, ainsi qu'une série d'hymnes attribuées entre autres à Grégoire le Grand, saint Ambroise ou Sedulius. Amputé de deux folios en tête du volume, le manuscrit révèle des traces d'usage ancien, avec l'ajout de commentaires ou de maniculae dans les marges. Cette copie ne comprend pas de décor à l'exception de quelques initiales filigranées rouges et mauves, rehaussées d'or et encadrées.
En ligne depuis: 04.10.2018